Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a affirmé, avant-hier à Alger, que l’aide de l’État destinée aux logements location-vente (AADL), sera revue à la baisse.
«Ce n’est pas le prix des logements AADL qui va changer, mais c’est l’aide de l’État qui va un peu baisser», a indiqué M. Temmar lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Il a ajouté que «l’État soutient ce programme par une aide frontale de 700 000 dinars, donc l’aide sera fixée à 5 000 dinars le mètre carré au lieu de 10 000 dinars», faisant état, dans le même sillage, d’une baisse dans la viabilisation par logement. En effet, les différences seront supportées par les acquéreurs durant les 25 ans, «car le premier versement restera le même», informe-t-il. Comment peut-on assurer la réalisation et le financement de différentes formules de logements suite à la crise financière ? A cette question, le ministre répondra: «Notre politique, c’est de respecter le programme du président de la République et de réfléchir sur différents segments qui peuvent apporter un plus et diversifier l’offre du logement». Selon lui, «2018 sera une année riche en programmes, car le logement est l’une des priorités du gouvernement». En effet, M. Temmar a fait état de 120 000 unités location-vente qui seront lancées et 80 000 aides au logement de type formule rurale à distribuer et fera savoir qu’environ 70 000 logements de type LPA sont, aussi, inscrits dans le programme 2018. Le ministre a ajouté que la priorité de son département est de lancer tous les programmes qui n’ont pas connu un début de travaux d’ici la fin de l’année en cours. «L’État respectera ses engagements et les personnes qui ont payé et reçu l’ordre de versement auront leurs appartements», a-t-il assuré. Par ailleurs, le même responsable a indiqué que 185 000 unités n’ont pas été distribuées à cause de la viabilisation. A cet effet, le secteur de l’habitat a bénéficié «d’une grande part de financement destinée à la viabilisation de ces logements», a souligné M. Temmar.
Samira Saïdj

