Le rationnement toujours de mise

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Le déclin du niveau de la nappe phréatique a engendré une diminution du débit du forage qui n’arrive plus à remplir le château d’eau du village de Béni Mansour. «On a le choix de faire fonctionner la pompe hydraulique sans interruption, avec le risque de l’endommager, ou opter pour la solution sage, celle de faire marcher la pompe par intermittence. Le premier problème réside dans la difficulté à remplir le château d’eau dans une durée déterminée», dira en substance le maire de la commune. «Comme il n’y a pas assez d’eau pour tout le monde, l’APC tente, tant bien que mal, de rationner ce liquide précieux. Mais il y a beaucoup de quartiers à alimenter», renchérit le premier responsable de la commune. Côté population, l’on grogne sans cesse, puisque les robinets restent, la plupart du temps, à sec. Beaucoup de gens crient, en effet, leur insatisfaction et rejettent la manière dont est rationnée cette ressource. L’APC, elle, n’a toujours pas solutionné le problème, surtout qu’il s’agit de répondre aux besoins de l’ensemble de la population en cette période marquée par l’absence de pluies. Aussi, le réseau AEP, réalisé en 1984, est si vétuste qu’il nécessite une réfection totale. Or, on apprend qu’un tel projet dépasse les moyens financiers de la mairie. Cette situation a poussé plusieurs foyers à ne plus s’acquitter de leurs factures d’eau depuis belle lurette. La population déplore aussi la qualité de l’eau qui «n’a de potable que le nom». Sur papiers, l’analyse physico-chimique n’a pas révélé d’anomalies, mais les citoyens se plaignent toujours de la «saveur dégoûtante» de la denrée distribuée. Certains recourent aux points d’eau et autre fontaines de la région pour s’alimenter, d’autres achètent l’eau qui se vend à 40 DA le bidon de 20 litres. La plupart des ménages optent pour la seconde solution. Autres argument avancé pour justifier le refus de paiement des factures d’eau est la l’atteinte de certains habitants de lithiases rénales (calculs rénaux), plaide-t-on. L’argument mis en avant par l’APC pour justifier le rationnement est le manque de ressources, qu’elles soient hydriques ou financières, à même d’assurer une distribution régulière à travers son territoire, composé de dix-huit villages.

Nassim Fawzi

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