Avec sept infrastructures de traitement des déchets, réparties à travers le territoire de la wilaya, dont cinq centres d’enfouissement technique (CET) intercommunaux et deux décharges publiques contrôlées intercommunales, le problème des déchets ménagers se pose toujours à la wilaya. En effet, force est de constater que le problème de collecte existe au niveau de plusieurs APC n’ayant pas les moyens d’acheminer les détritus vers les CET et autres décharges. Il faut dire, également, qu’il existe une déchetterie industrielle à Sour El Ghozlane et deux projets de centres de tri, un à Ahnif et l’autre à Aïn Bessem. Sur les 45 communes de la wilaya, 31 d’entre elles voient leurs déchets se faire traiter au niveau des cinq CET. Ainsi, le CET de Ras-Bouira reçoit les déchets des communes environnantes, comme Ath Laaziz, Aïn Turk, El Esnam, Oued El Berdi… Autant dire que ce CET s’avère salutaire pour les communes riveraines du chef-lieu de wilaya. Cependant, les riverains du CET se plaignent régulièrement «des nuisances provoquées par ce centre». Des tonnes de déchets sont, en effet, entreposées dans un immense espace sis à proximité de certaines habitations, dont certaines viennent récemment d’être édifiées. «L’air est sans cesse pollué ici. Nous achetons quotidiennement des produits vaporisant pour atténuer, un tant soit peu, les odeurs pestilentielles qui émanent de ce CET. Cela sans parler des nuées de mouches qui envahissent nos demeures… C’est un véritable calvaire que de vivre avec un CET dans le voisinage», déclare Samir, un des riverains rencontrés sur place. D’ailleurs ceux-ci, constitués en association, ont fait entendre leurs doléances dernièrement, en fermant, durant toute une journée, la route menant vers le site : «Nous avons exprimé notre ras-le-bol en bloquant l’accès aux camions pour dénoncer justement les conditions de vie lamentables que nous menons ici au quartier Benabdellah de Ras Bouira», indique M. Hamdani, le président de l’association. Parmi les riverains, plusieurs demandent à être relogés «pour en finir avec les émanations pestilentielles qui proviennent du CET». Des promesses ont été faites par les autorités communales pour étudier la faisabilité de la chose, en incluant ces personnes sur les listes du programme de relogement dans le cadre de la lutte contre l’habitat précaire.
Hafidh B.
