Le président de l’assemblée populaire nationale (APN), d’obédience FLN, M. Saïd Bouhadja a été invité, hier à Bouira, à l’occasion de l’installation du bureau local de la coordination nationale de la société civile dont il est par ailleurs le président d’honneur.
En effet, le troisième homme de l’État, qui a assisté à l’assemblée générale élective tenue au niveau de la maison de jeune Mohamed Issiakhem, a souligné, lors de son intervention, le rôle important que peut jouer la société civile pour l’accompagnement des réformes politiques initiées en Algérie. Il appellera par cette même occasion, les bénévoles de la société civile algérienne à fonder des canaux de liaison et de contact entre les pouvoirs publics et la société algérienne : «La société civile constitue un rôle clé dans chaque démocratie. Les bénévoles et les adhérents des associations sont généralement plus proches du peuple et peuvent véhiculer plusieurs messages et engager la population dans le processus de développement économique et politique», a-t-il déclaré. En marge de son intervention, l’hôte de Bouira n’a pas manqué de saluer, en prime, les réformes politiques initiées par le Président Bouteflika et le degré de réussite. Selon lui, ces réformes sociopolitiques ont réussi à faire changer les mentalités des Algériens : «Les réformes politiques, à commencer par la réconciliation nationale, ont contribué dans le développement des mentalités en Algérie. Nous nous sommes, donc, impliqués plus dans la chose politique, et nous pouvons désormais débattre en toute liberté et sérénité à propos des droits de l’Homme, du multipartisme, des libertés et sur les questions identitaires. L’exemple le plus édifiant était celui de l’officialisation de tamazight, que les Algériens ont accueilli à cœur et à bras ouverts. Ce genre d’acquis politiques et sociologiques devront être préservés et développés par la société civile», a-t-il martelé. Enchainant son discours, M. Saïd Bouhadja n’a pas manqué de rassurer l’assistance sur les capacités du pays pour surmonter la crise économique qu’il subit depuis 2013. Une crise qui, selon-lui, a été importée de l’étranger : «Nous subissons la loi des marchés mondiaux d’hydrocarbures et des finances. Cette crise n’est pas issue de l’intérieur de l’Algérie, ou contraire, elle est issue de l’étranger. Nous avons réussi, contrairement à d’autres pays, à amortir les effets de la baisse des prix grâce notamment à l’effacement des dettes du pays envers le FMI et la banque mondiale», a-t-il ajouté, tout en affirmant que l’Algérie réussira à équilibrer sa balance économique à partir de 2019 : «Le gouvernement est engagé pleinement dans le processus de diversification des ressources. Un processus qui porte déjà ses fruits. Je vous assure que d’ici 2019, nous n’aurons plus besoin des rentes des hydrocarbures, car nous allons équilibrer les recettes de l’importation et de l’exportation !» M. Bouhadja a, par ailleurs, plaidé pour une révision du model d’intervention des députés et des sénateurs élus dans les deux chambres de l’APN, en les invitant à sortir des assemblées et à aller à la rencontre des Algériens, en transmettant leurs doléances aux autorités locales de chaque wilaya : «Les questions et les problèmes locaux doivent être posés aux walis et non pas aux ministres. Ces derniers auront, donc, plus de temps et d’opportunités à discuter des questions d’ordre national», a-t-il plaidé. Vers la fin de son intervention, le président de l’APN appellera les membres de la société civile à sortir de ce qu’il a qualifié de «cadre folklorique et événementiel», en mobilisant leurs énergies sur le terrain, particulièrement à l’occasion des prochaines élections locales : «C’est aussi votre rôle de faire impliquer les Algériens dans ces élections qui restent, comme à chaque rendez-vous électorale, un virage important et un exercice pour notre démocratie. Nous devons renforcer nos institutions élus par une participation importante lors de ces élections», a-t-il clôturé. Oussama K.