Site icon La Dépêche de Kabylie

La route principale non remise en état

La couche bitumineuse de la route principale de la localité d’Ahnif centre est en proie à la détérioration depuis maintenant un bon bout temps, a-t-on constaté sur les lieux. Apparemment, les travaux de rénovation du réseau d’alimentation en eau potable (AEP) ont laissé des «séquelles» sur la chaussée, qui se trouve éventrée sur le côté droit, en allant de l’école Boubi Ali jusqu’au fond du quartier la Cité au centre du village. La remise en état n’a pas été effectuée par l’entreprise réalisatrice, laissant des tranchées béantes se remplissant à chaque fois d’eaux de lavage ou des rares pluies, provoquant l’envasement de la chaussée et une circulation automobile laborieuse. Pourtant, une clause incluse dans le cahier des charges oblige les entreprises réalisatrices à remettre en état la route une fois les travaux achevés. Mais il n’en est rien. Ce problème n’est pas propre à Ahnif, car sur la quasi-totalité des projets réalisés et portant sur la réalisation des réseaux AEP, assainissement et fibre optique, rares sont les entreprises qui engagent des travaux de remise en état du réseau routier. A ce titre, le cas de tronçon de la RN15, traversant la localité de Selloum, dans la commune d’Aghbalou, est édifiant. Pour revenir au cas d’Ahnif, et devant la détérioration de la route principale du chef-lieu communal, les automobilistes évitent autant que faire se peut « d’encastrer » leur roues dans ces bandes creusées et non réhabilitées, de peur de subir de fortes secousses et d’endommager leurs véhicules. Quant aux piétons, ils doivent, à leur tour, éviter d’y mettre les pieds pour ne pas voir gicler une quantité de boue et d’eau sale sur leur vêtements. «Cela fait des mois que ça dure. A la fin des travaux de rénovation de la conduite principale d’Ahnif-centre, le chantier n’a pas été remis en l’état, avec normalement la pose d’une nouvelle couche du bitume sur les tranchées induites par lesdits travaux. Cette incurie a provoqué la dégradation de la chaussée. Ainsi, la rue principale de notre village est devenue impraticable. C’est devenu malheureusement une pratique courante que de laisser en l’état les routes et autres lieux publics rafistolés, au lieu de les réhabiliter et de les remettre à neuf. C’est vraiment triste», constate amèrement un habitant de la localité. Autre constat pour le moins désolant: ces tranchées se remplissent également de détritus qui s’accumulent en donnant une vue laide de la localité. D’aucuns préconise que, pour éviter que ce genre de scenarios ne se reproduise à l’avenir, les services techniques, chargés du suivi des projets, doivent s’impliquer davantage, afin de contraindre les entreprises réalisatrices à respecter les clauses des contrats. Il faut préciser que, dans beaucoup de cas, les entreprises réalisatrices préfèrent abandonner la caution retenue par les communes et les services étatiques en cas de manquement aux clauses du contrat en l’absence de remise en état que d’engager ces travaux.

Y. S.

Quitter la version mobile