Le comité des sages du village Selloum, dans la commune d’Aghbalou, a établi une plate-forme de revendications de 38 pages, énumérant des points entravant le développement local de leur localité. Le document en question, dont une copie nous a été remise, a été transmis, mercredi dernier, au chef de daïra de M’Chedallah. Ce même comité des sages a dressé un tableau sombre de leur localité au responsable en question, qui les a reçus dans son bureau, visiblement, dans le but de s’imprégner de vive voix de la situation de la bourgade, deuxième importante agglomération sur le volet démographique dans la commune d’Aghbalou, après le chef-lieu de commune avec ses 4 500 habitants. Ce document de 38 pages expose, ainsi, l’état de chaque secteur à Selloum, dont celui de l’hydraulique. En effet, en abordant le volet AEP, les villageois dénoncent «les longues pénuries», tout en annexant des propositions pour sortir de la crise AEP qui prévaut au village. D’autres points traitant des problèmes de l’électricité et du gaz naturel ont été aussi évoqués. Selon le document, des centaines de maisons du village ne sont pas encore raccordées à ces commodités. Il est aussi question, dans ce rapport, de l’état global des routes et voies d’accès, dont certaines ont subi d’importantes dégradations notamment la RN15, et d’autres ne sont pas encore aménagées. Dans le même document, les rédacteurs sollicitent des aides financières pour l’aménagement et l’entretien des cimetières du village et le carré des martyrs de la localité. Au volet éducation, il est mentionné la dégradation et l’exiguïté de deux écoles primaires. En ce qui concerne les infrastructures juvéniles, les sages exigent l’aménagement de deux aires de jeux, celle d’Aguelmim et le stade de proximité du village. Ce ne sont là que les points essentiels contenus dans cette plate-forme. Le comité des sages s’engage, plus loin dans leur missive, à assister les autorités locales et faciliter la réalisation de n’importe quel projet d’utilité publique au profit de leur village, qu’ils qualifient de «sinistré», tant il accuse un grand retard en matière de développement.
Oulaid Soualah
