Les 42 locaux commerciaux implantés à Raffour affichent un délabrement extrême et servent actuellement de refuge aux délinquants. En effet, 42 des 45 locaux commerciaux de Raffour, réalisés dans le cadre du programme du président de la République des 100 locaux par commune, en 2009, au profit des jeunes chômeurs ne sont toujours pas occupés par leurs bénéficiaires. Voilà bientôt sept ans qu’ils ont été distribués aux postulants sans qu’ils ne soient occupés, d’où une dégradation effrénée du bâtiment réalisé en R+1. Un état de fait rapporté dans ces mêmes colonnes en 2012. À l’époque, l’APC a procédé à la pose de barreaudage au niveau des trois portes d’entrées et les fenêtres du rez-de-chaussée pour empêcher les délinquants, qui les ont transformés en lieu de débauche, d’accéder à l’intérieur. Les mêmes délinquants n’ont cependant pas tardé à y revenir faisant un troue dans la porte d’entrée grillagée d’où ils accèdent de nouveau à l’intérieur des salles pour s’adonner à leur passe temps favoris celui des « beuveries et fumeries » chaque soir, comme en témoignent les traces laissées derrière eux. À cela s’ajoute les agressions climatiques qui continuent leur œuvre de détérioration. À l’heure actuelle, la totalité des rangées de fenêtres vitrées sont brisées et les cadres endommagés au même titre que les portes arrachées de leurs gongs et jetées par terre. Ces locaux se retrouvent du fait livrés aux quatre vents. Un fait aggravé par la détérioration complète des gouttières en PVC, d’où les ruissellements des eaux pluviales qui s’accumulent sur la toiture dallée et qui inondent directement les murs de façades, en plus de s’attaquer au revêtement de l’étanchéité. Nous apprenons au niveau des services de l’APC de M’Chedallah, chargés de la gestion de son patrimoine, que devant cet état de fait et pour non occupation de ces locaux, une première mesure lancée en 2015 qui consiste en le non renouvèlement des contrats d’une durée de trois ans, a été appliqué, et ce, en parallèle à l’envoi de plusieurs mises en demeure par le biais d’un huissier de justice à tous les bénéficiaires qui ne se sont pas conformés à la réglementation. Notre source ajoutera que seulement cinq (5) bénéficiaires parmi les 42 restants se sont rapprochés de ce service pour déposer leurs désistements et remettre les clés, cela au moment où de jeunes artisans et autres diplômés chômeurs éprouvent toutes les peines du monde à trouver un local commercial. Un état de fait qui prévaut dans presque la totalité des communes de la wilaya et qui appelle à une urgente décision politique pour limiter les dégâts et sauver ce qui pourrait encore l’être de ces édifices, témoins d’une gestion à la hussarde des biens publics qui ont consommé des enveloppes financières colossales et qui ne bénéficient à plus personne. Au niveau des daïras de M’Chedallah et Bechloul, la majorité de ces locaux ne sont pas dotés des équipements indispensables tels l’eau et l’électricité, ce qui explique en partie leur non exploitation. Notons pour conclure que ces locaux sont pour ainsi dire en déperdition mais constituent aussi une menace permanente pour les riverains et les écoliers de l’établissement primaire mitoyen «Les frères Sahraoui», et ce, du fait d’être fréquenté par toutes sortes de délinquants qui y rodent en permanence. Il faut préciser que le nouveau wali a été interpellé à propos de ces locaux par ces riverains lors de sa première visite officielle dans cette localité, en début du mois en cours.
Oulaid Soualah