«L’importation de certains produits sera suspendue complètement et définitivement». C’est ce qu’a fait savoir, avant-hier, à Alger, le ministre du Commerce Mohamed Benmeradi, lors d’une réunion avec la commission des finances et de budget de l’APN dans le cadre de l’examen du projet de loi de finance 2018. Le ministre n’a pas donné de détails concernant la nature de ces produits dont l’arrêt de l’importation sera annoncé par décret. À retenir que le projet de loi de finance, qui est en cours d’examen, propose un support juridique pour l’application des droits douaniers sur 32 produits et les taxes internes sur la consommation concernant certains autres produits, outre l’établissement d’une liste de 10 produits avec étiquettes. M. Benmeradi a indiqué qu’une liste de 24 produits sera soumise aux licences d’importations. «Le volume des produits à importer sera fixé à chaque début d’année conformément aux besoins du pays. Il sera ensuite procédé à leur distribution par voie de vente aux enchères», a-t-il expliqué soulignant que cette liste est en cours d’élaboration et sera annoncée avant sa publication dans le journal officiel aux fins de garantir plus de transparence dans l’opération. Tout en soulignant que 20 produits représentent 51% de la facture globale des importations au niveau national, le ministre a affirmé que «certains produits de luxe qui alourdissent la facture des produits importés seront interdits à l’instar des grains de tournesol dont la valeur d’importation a atteint 25 millions de dollars, la mayonnaise (20 millions de dollars) et le chewing-gum (25 millions de dollars)». Par ailleurs, le même responsable a rappelé que son département tend à réduire les importations à 41 milliards de dollars à la fin de l’année et à 30 milliards de dollars en 2018, et ce dans le cadre de la politique du secteur visant à protéger la production nationale. «Les efforts de la tutelle ciblent une meilleure organisation du secteur de l’importation et la limitation des importations en 2018 autour de 30 à 35 milliards de dollars», a-t-il dit.
Samira Saïdj