Flambée des prix des légumes

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D’habitude, les prix des fruits et légumes augmentent momentanément et sporadiquement à l’occasion de la fête de l’Aïd, du Ramadhan… Après quelques jours, les prix baissent et reprennent leur cours initial. À présent, à part l’oignon qui affiche toujours 30 DA, les autres légumes connaissent une vraie flambée et qui s’établit dans le temps. Au marché hebdomadaire de Tazmalt, les piments et les poivrons sont cédés à 100 DA, l’haricot entre 160 et 200 DA et la courgette a atteint les 130 DA. L’augmentation touche, aussi, la pomme de terre qui oscille entre 60 et 70 DA. Enfin, le record est battu par la tomate, dont le coût caracole entre 170 et 200 DA. «C’est trop cher !», se plaint un client. «Ce n’est pas de notre faute, ce sont les prix de gros qui ont augmenté, on est bien obligés de suivre», rétorque un maraîcher. S’agissant des fruits, les pêches d’un bon calibre sont ont atteint les cimes de 350 DA ! La nectarine, qui suit près, est affichée à 250 DA. Au marchés de proximité, comme à Tazmalt et sur les accotements de la route nationale entre Béjaïa et Tazmalt, les cours sont les mêmes «Il faut pas moins de 3 000 DA pour faire ses courses en matière de légumes et de fruits», s’indigne un quinquagénaire, à la limite de la colère. «Les marchands des fruits et légumes prennent la marge bénéficiaire qu’ils désirent, sans se soucier de la situation sociale de leurs clients. Ces augmentations précipitent la chute du dinar et le déclin du pouvoir d’achat du citoyen. Ce qui est un signe de l’effritement de la classe moyenne. Pourtant, ces maraîchers exercent tous dans l’informel. Leurs capitaux ne transitent pas par les banques nationales et ne fournissent aucune richesse au pays. C’est de la pure évasion fiscale. Ils jouissent davantage de droits que les marchands réguliers qui s’acquittent, eux, de leurs impôts», observe-t-il. Et de s’interroger : «Dans ces conditions, un retraité peut-il survivre avec 20 000 ou 25 000 DA ?» Enfin, n’empêche qu’une certaine classe sociale continue d’acheter et d’aider indirectement ces «indus commerçants» à multiplier rapidement leurs capitaux.

Nassim Fawzi

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