Andalats, nouvel album d’Abdellah Oumakhlouf

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Le nouvel album intitulé «Andalats» (où est-elle), du chanteur kabyle Abdellah Oumakhlouf est en vente depuis une bonne semaine chez les disquaires. Ce nouvel album sous forme de CD, édité par «Star plus édition» de Béjaïa est composé de cinq chansons en théorie. Mais le troisième et le quatrième titres «Taqsit imazighen» durent à eux seuls plus de 20 mn. La chanson phare de l’album «Andalats», interprétée en duo avec une belle voix féminine, est tout simplement sublime tant elle est bien rythmée et invite à la danse de manière irrésistible. Le thème de la chanson rappelle par endroits Joe Dassin dans «si tu n’existais pas, dis-moi pourquoi j’existerai» ou Kamal Igman dans «A Tiziri». Dans sa chanson, Abdellah Oumekhlouf s’interroge désespérément et tente de savoir où est celle (andalats) qui lui rappelle sa jeunesse. Et dans chaque couplet, il développe de manière très pathétique l’inutilité de l’un sans la présence de l’autre. La deuxième chanson qui a pour titre «Deg deg dagin» qui rappelle nettement le style chaâbi du monument Slimane Azem, traite des problèmes de la société actuels comme, entre autre, celui de l’inversion des rôles sociaux entre l’homme et la femme dans leur comportement quotidien, où souvent avec l’évolution des mœurs bien des tâches anciennement dévolues à la femme sont exercées par l’homme et vice-versa. Comme il met également en avant les méfaits des différentes invasions culturelles dans le pays. Quant à la troisième et la quatrième chanson, qui ne font qu’une, «Taqsit Imazighen» ou «l’histoire des Amazigh» elle est tellement longue que l’artiste a dû la diviser en parties. Interprétée avec le style «haouzi», cette chanson rappelle l’histoire des Berbères depuis la nuit des temps à ce jour. Passant en revue les différents envahisseurs du pays des Romains jusqu’aux Français, l’artiste met en relief le fait que les Berbères sont les premiers habitants de l’Afrique du Nord. Dans la dernière chanson «Ourgagh» (j’ai rêvé), le chanteur entre carrément dans la métaphysique. Il se voit mort couvert d’un linceul au milieu d’autres morts. Et dans l’au-delà il fut agréablement surpris d’être accueilli par sa bienaimée.

B. Mouhoub.

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