Des centaines d’anciens appelés du service national, classes 1992 à 1996, encadrés par la coordination de wilaya de la décennie noire 18+6, se sont rassemblés, avant-hier, devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Par leur action, les manifestants entendaient réitérer leurs revendications. Ils réclament des avantages sociaux similaires à ceux accordés aux rappelés du service national, dont, entre autres, une pension de retraite, une prise en charge médicale pour les blessés et la reconnaissance de leurs sacrifices durant la décennie noire. «Nous avons tout donné durant cette période; aujourd’hui, nous voulons que nos sacrifices soient reconnus au même titre que les autres éléments des services de sécurité», nous explique l’un des manifestant. Selon notre interlocuteur, «les appelés qui ont fait six mois de plus durant la période allant de 1992 à 1996 et engagés pleinement dans la lutte contre le terrorisme, ne bénéficient jusqu’à maintenant d’aucun privilège et n’ont touché aucun sou en guise de reconnaissance des sacrifices consentis», soulèvera l’un des protestataires. Se déclarant «résolus» à faire aboutir leur plate-forme de revendications, contenant douze points, les anciens appelés du service national, classes 1992 à 1996, demandent, surtout, l’activation des textes réglementant le droit à la pension, notamment la loi n° 13-03 du 20 février 2013 modifiant et complétant l’ordonnance n° 76-106 du 9 décembre 1976 portant code des pensions militaires. Comme ils réclament, également, la reconnaissance de leurs sacrifices et leur réhabilitation, d’autant plus, soutiennent-ils, qu’ils ont largement «contribué à la sauvegarde des acquis de la nation», et ce, expliquent-ils, conformément à l’article 44 de l’ordonnance 01-06 datant du 27 février 2006 portant application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. En l’absence du wali, en visite de travail mardi dans les communes d’El-Kseur et Sidi Aïch, des représentants des manifestants ont décidé de porter à l’intention du commandant du secteur militaire de Béjaïa leurs revendications.
F.A.B.