Qui pour veiller ?

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Il n'est pas rare de constater sur les réseaux sociaux, entre autres, des personnes, se réclamant chasseurs, exposer leur gibier, constitué parfois d’espèces protégées.

Dans toutes les régions que compte la wilaya de Béjaïa, à l’exemple de la vallée de la Soummam, la chasse au gibier est pratiquée depuis des lustres. Quoique, ces dernières années, les adeptes de cette pratique, réglementée au demeurant, semble «drainer» de plus en plus de néophytes, qui meublent leur temps libre en allant chasser de paisibles animaux qui vivent dans le milieu forestier. Même si la chasse n’est pas interdite, il n’en demeure pas moins qu’elle est exercée de façon anarchique, manquant à provoquer l’extinction de certaines espèces protégées par la loi. Il existe malheureusement des chasseurs « voraces » qui, au lieu de se contenter du peu, un ou deux animaux au maximum, sont à l’origine de véritables massacres contre la faune. Il n’y a qu’à jeter un œil sur les pratiques de ces « braconniers », qui exhibent des photos sur les réseaux sociaux, avec une fierté à la limite de l’insolence, d’animaux abattus gisant par terre. Alors que la sécheresse et le manque de nourriture dans la nature mettent déjà à mal la faune sauvage dans les différents massifs forestiers que compte la wilaya, des chasseurs, toute honte bue et ne connaissant rien du règlement de la chasse, achèvent des espèces, sans aucune merci. A l’exemple du porc-épic, un animal en voie d’extinction dans la région, qui subit une chasse à outrance ces derniers temps. Les perdrix, les lièvres, les grives et étourneaux, pour ne citer que ceux-ci, sont, aussi, chassés sans répit et en grand nombre, au point où il est devenu rare d’apercevoir, par exemple, une perdrix dans les parages. «N’est-il pas temps pour les pouvoirs publics d’intervenir pour éviter à la faune d’être exterminée», se demande-t-on ?

Syphax Y.

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