Le casse-tête des fuites d’eau

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Le problème récurrent des fuites d’eau potable sur le réseau d’alimentation en eau potable, à travers le territoire de la commune de Timizart, ne semble pas près de connaître une solution. Les pertes en cette précieuse ressource sont incalculables, surtout en ces temps de grande pénurie qui touche la région, où l’eau ne coule des robinets que rarement. La mauvaise étanchéité des canalisations domestiques, en raison de tuyaux vétustes, parfois en plomb ou en PVC, est le facteur principal favorisant la déperdition des eaux distribuées. En sillonnant le territoire de la commune, le constat est alarmant. Sur la chaussée, au niveau de quartiers et dans la nature, des dizaines de mètres cubes d’eau se déversent au vu et au su de tous. «Les images des cours d’eau sur la chaussée, formés par des fuites, font désormais partie du décor quotidien. La canalisation est tellement vétuste que, par endroits, les travailleurs de l’ADE n’arrivent même pas à appliquer la soudure, tant les avaries sont innombrables», dira un citoyen. Et d’ajouter : «Nous vivons un calvaire interminable avec la crise d’eau qui persiste depuis des années. Ça fait mal au cœur que de voir cette quantité d’eau gaspillée gratuitement, alors que nous manquons cruellement de cette denrée vitale dans nos foyers». En plus des pertes financières considérables induites par ces avaries sur le réseau AEP, les eaux qui fuitent causent également des dégâts aux chaussées, en créant des fissures, nids-de-poule et autres crevasses. Des quartiers et des villages se voient ainsi défigurer par ces fuites qui infiltrent le sol et provoquent, dangereusement, des affaissements et des glissements de terrain. «Les fuites d’eau sur la chaussée causent d’énormes dégâts à nos routes et chemins, qui se dégradent dangereusement. Les trous et les crevasses constituent un danger réel pour les automobilistes et leur véhicules», s’insurge notre interlocuteur. Malgré les opérations de renouvellement d’une partie du réseau, le problème n’est pas encore résolu, puisque même sur les parties rénovées, il y a seulement deux ans, les avaries sont réapparues. A titre d’exemple, la canalisation longeant le village Ibdache, sur une distance de 5 kilomètres, a été en, grande partie, refaite en 2015. Mais elle n’a pas tenu plus de quelques mois, avant d’enregistrer des premières fuites à cause de travaux bâclés. Le phénomène de la déperdition de l’eau potable constitue la plus grande carence qui marque la gestion du secteur de l’eau. Selon des chiffres de la direction de l’hydraulique de la wilaya, plus de 40 % de l’eau distribuée est perdue avant d’arriver aux foyers, à cause, principalement, des fuites et des branchements illicites.

Ahmed Alagh

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