Après plusieurs réclamations, une solution provisoire a été enfin trouvée par l’EPSP de Boghni, pour soulager, un tant soit peu, la population de Helouane, un village enclavé sur les hauteurs du chef-lieu communal. «Finalement, une infirmière viendra trois jours par semaine pour s’occuper de nos malades, notamment en ce qui concerne le changement de pansements et les injections», fait savoir un citoyen de ce village. Et de poursuivre: «Nous attendons qu’un médecin y soit, également, affecté pour assurer les consultations médicales». Pour les habitants de ce village, il est indispensable que cette unité de soins ait un personnel stable. «Depuis le départ en retraite de l’infirmier, il y a de cela à peu près deux ans, c’est l’instabilité au sein de notre salle de soins. Celle-ci est devenue un lieu de transit pour les infirmiers. L’infirmière initialement affectée à cette structure est à Bounouh-centre», expliquera un membre du comité de village. Devant ce manque, les patients de cette région montagneuse parcourent des kilomètres jusqu’à Bounouh-centre et parfois même jusqu’à Boghni pour des recevoir des soins. «Si nous disposons de cette unité de soins, c’est grâce à feu Ali Zamoum, ex-président de l’association Tagmats. Aujourd’hui, Dieu merci, non seulement, il y a cette salle, mais elle compte aussi un logement haut standing. Que coûtera alors à l’Etat de l’équiper en personnel? », s’interrogera notre deuxième interlocuteur. «Depuis le départ en retraite de l’infirmier, nous n’avions cessé de tirer la sonnette d’alarme. Nous avons épuisé toutes nos démarchés légales. Nous souhaitons que les responsables de la santé, à tous les niveaux, allant de notre municipalité jusqu’à la wilaya, prennent ce problème en charge», lance le président du comité de village. Par ailleurs, il est à noter que la commune ne possède pas encore une polyclinique digne de ce nom.
Amar Ouramdane
