S’il est des situations des plus cocasses, c’est bien au niveau de l’actuel marché hebdomadaire où toutes les règles de conduites sont proscrites. Pour preuve, sur cette aire de négoce, du moins à proximité, sur la route menant vers Ain Turk, les deux voies sont carrément squattées par des marchands ambulants qui négligent le marché pour s’installer sur la chaussée. Pire encore, une voie complète, celle allant vers la commune d’Ain Turk est complètement fermée à la circulation car transformée en parking ! Un comble qui ne fait réagir personne même si les transporteurs de voyageurs d’Ain Athmane et ceux de la localité voisine d’Ain Turk sont gravement pénalisés par cet état de fait. «Nous devons systématiquement emprunter cette route pour nous rendre au chef-lieu de wilaya, et nos rotations diminuent considérablement au cours du week-end à cause des encombrements monstres qui empêchent la circulation. Cela sans parler des pare-chocs emboutis, des tôles froissées et des rétroviseurs cassés lors de ces embouteillages», affirme un transporteur d’Ain Turk. Sur les lieux, force est de constater que même les piétons ne sont pas épargnés par cette anarchie, aucun espace ne leur est concédé par les automobilistes aux environs immédiats de la porte du marché. Entre les étales hétéroclites et les hauts parleurs assourdissant des camelots vantant les produits miracles guérissant toutes les maladies, il faut être armé de courage pour franchir le seuil de cette cacophonie dénommée marché, et ce aussi bien pour les piétons que pour les automobilistes. Pour ces derniers, les places de stationnements sont rares et même, parfois, hors de prix. Aucune place pour moins de 50 DA, et pour se la procurer, il faudra s’éloigner à plus de 500 mètres du marché et revenir les bras chargés de provisions sur le même parcours, à moins de faire plusieurs allers-retours à son véhicule. Pourtant, on aperçoit occasionnellement des policiers qui effectuent des rondes et des patrouilles à l’intérieur du marché, mais jusqu’à présent, les hommes en bleu n’ont pas encore pris les devants pour mettre un terme à cette anarchie hebdomadaire qui en pénalise plus d’un.
Hafidh B.
