À peine les d’olives arrivées à maturité, les voleurs reprennent du service précédant même les propriétaires d’oliveraies. C’est un scénario qui revient à chaque récolte depuis ces cinq dernières années sans que rien ne soit fait pour y mettre un terme. En effet, dès que la couleur des grains d’olives commence à virer au violet, à partir de la deuxième semaine du mois d’octobre, les traditionnels intermédiaires prennent position aux coins stratégiques pour démarrer l’achat des olives sans s’enquérir de sa provenance et l’acquièrent à 60 DA le kg. Une aubaine qu’attendent impatiemment les voleurs qui opèrent de nuit, en groupes. On les signale un peu partout dans la région. Ce qui n’était que l’œuvre de quelques chapardeurs en manque d’argent de poche est en passe de prendre les contours d’un véritable fléau qui donne des cauchemars aux agriculteurs dont la majorité n’a que cette richesse pour subvenir aux besoins de leurs familles. C’est un cas qui n’aurait jamais pris cette envergure si les acheteurs d’olives qui exercent en toutes liberté sans conditions aucune, étaient soumis à une réglementation telle que le refus d’acheter des olives que leurs ramènent des adolescents ou enfants qui ne peuvent justifier de leur provenance, d’autant plus que tout le monde se connait dans la région, ou encore ceux qui viennent vendre des olives de nuit. Ces maquignons qui font fi de ces procédures deviennent ainsi complices de vol et receleurs. Bien plus grave, non seulement ces délinquants pillent les oliveraies de leur récolte mais les détruisent aussi, sachant que ceux qui volent en plein jour utilisent des scie de marque chinoise aussi efficace que de véritables tronçonneuses électriques coupent les branches les plus chargées d’olives et les traînent dans des ravins pour récolter les grains à l’abri des regards. D’autres acheteurs d’olives font la tournée des oliveraies au ralentit pour amasser les quantités recueillies et facilitent ainsi la tâche aux voleurs. La recrudescence est tellement importante que les propriétaires aisés font recours au recrutement de gardiens pour protéger leurs récoltes. Notons enfin, qu’en plus des acheteurs d’olives occasionnels, les propriétaires des huileries en achètent également.
Oulaid Soualah
