La RN12 a été bloquée, hier, à la circulation par des habitants du village Ighil Ouradjah, relevant de la localité de Sikh Oumeddour dans la commune de Tizi-Ouzou.
L’action a pénalisé de nombreux usagers, qui ont dû faire de grands détours pour rejoindre la ville des Genêts. Pour procéder, les nombreux protestataires ont déversé des monticules de sable et allumé des pneus au milieu de la route. Questionné sur les raisons de cet acte, un des représentants des villageois a indiqué : «Nous réclamons une passerelle pour pouvoir traverser l’autoroute en toute sécurité. Nous avons enregistré sur cet axe au moins trois personnes mortes et plusieurs autres blessées à cause de l’indisponibilité d’une passerelle. Par ici, les voitures filent à toute allure mettant la vie de nos habitants en danger, notamment les personnes âgées et les écoliers.» Et à un habitant d’enchainer : «En plus de la passerelle, nous réclamons un réseau d’assainissement pour notre hameau. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, tous nos foyers ont recours à l’usage de fosses septiques. Des fosses septiques, aménagées par nos propres moyens et qui débordent particulièrement en hiver, sont à l’origine d’une pestilence insupportable en plus de la dégradation de l’environnement. Nous avons à plusieurs reprises réclamé la réalisation d’un réseau pour canaliser nos eaux usées, mais les autorités communales et de wilaya ne font que des promesses qu’ils ne tiennent jamais». Un autre habitant ajoutera : «Nous demandons aussi le bétonnage de notre chemin vicinal long de moins d’un kilomètre. Nous avons même demandé au P/APC de nous fournir du ciment et nous nous sommes engagés à le cimenter, mais en vain.» À rappeler que les habitants d’Ighil Ouradjah menacent de revenir à la charge si leurs doléances ne sont pas prises en charges dans un délai d’un mois. À signaler qu’une délégation de quatre représentants a fait le déplacement au siège de la wilaya où elle a été reçue par le chef de cabinet du wali et le directeur des travaux publics. «Nous avons été reçus par le chef de cabinet du wali et par le directeur des travaux publics, qui se sont engagés à se réunir dans les prochains jours pour désigner une commission qui sortira sur le terrain pour voir de visu la faisabilité de la passerelle et de l’assainissement avant de passer à l’action». À noter que la route a été libérée vers midi, au grand bonheur des usagers.
Hocine. T