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Le calvaire des bourgades

La commune d’Ahnif, située à 40 km à l’est de Bouira, connaît une expansion urbaine effrénée parallèlement à une croissance démographique en constante augmentation. Cela induirait, logiquement, à un accompagnement sans failles en commodités les plus élémentaires en sus des équipements publics pour un cadre de vie agréable. Mais voilà les choses ne vont malheureusement pas dans ce sens. Ainsi, beaucoup de localités se voient « patauger » dans des carences à priori inextricables. Dans ce cas de figure, il s’agit de ces bourgades situées à la périphérie du chef-lieu communal d’Ahnif qui accusent des manques presque en tout. Les exemples les plus illustrant viennent des localités de Douba, Tikremtadh, Cheikh Left, Aksim et bien d’autres hameaux, où le cadre de vie de leurs habitants laisse à désirer. Les déficits vont de l’aménagement urbain au manque de transport en passant par l’absence des lieux de loisirs et surtout d’établissements scolaires pour les enfants. En effet, comme c’est une zone rurale et éparse également, il est difficile d’établir toutes les commodités, étant donné que le tissu urbain ne cesse de s’étendre tous azimuts. Nombre d’habitations érigées dans le cadre de l’habitat rural sont depuis des mois sans électricité, ni eau, ni gaz, ni assainissement. Les propriétaires sont toujours dans l’expectative malgré les maintes réclamations auprès des services concernés. Faut-il aussi relever l’état peu reluisant des ruelles et voies d’accès vers ces bourgades, où à la tombée de la pluie, les venelles se transforment en bourbiers inextricables. S’agissant du secteur de l’éducation, celui-ci n’est pas logé en meilleure enseigne, puisque les écoles primaires y brillent par leur absence. Aucun établissement, ne serait-ce qu’un groupe scolaire, n’y est érigé pour mettre fin à la souffrance des potaches des bourgades de Douba, Aksim, Tikremtadh et autres, lesquels se voient contraints de rallier les établissements scolaires du chef-lieu sur une distance de quatre (4) km et souvent à pied. Les habitants de ces localités rurales qui affirment avoir longtemps attendu une amélioration de leur cadre de vie espèrent des pouvoirs publics l’inscription de projets de développement pour sortir leurs villages du sous développement.

Y. Samir.

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