14 rappels à l’ordre émis par la HIISE

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Comme à chaque rendez-vous électoral, la plus grande hantise réside toujours dans la prolifération des affichages anarchiques qui enlaidissent les centres urbains. Rares sont les affiches qui sont collées dans les espaces aménagés à cet effet par les collectivités locales. L’entame de la deuxième semaine de la propagande électorale accentue davantage le phénomène dans la ville de Tizi-Ouzou. Le constat est, malheureusement, le même dans l’ensemble des centres urbains, où les posters et affiches de candidats, qu’ils soient sous la bannière des partis politiques ou «indépendants», envahissent les murs et façades. Une tournée dans les quartiers de la ville des Genêts, durant la journée de dimanche, nous a permis de constater de visu cet état de fait. Si à la Haute ville, près de la cité administrative, quartier abritant la permanence de la HIISE, aucune anarchie n’est constatée, il y a lieu de relever que les espaces aménagés à cet effet sont vides. Les rares affiches qui y sont collées sont déchirées. C’est ce comportement qui pousse, justement, les directoires de campagne, à privilégier les murs et façades des immeubles, qui appartiennent au public ou au privé. «Les colleurs d’affiches engagés par les directoires de campagne ne reçoivent pas de consignes précises sur les endroits à investir par les posters, mais ils ferment les yeux lorsque leurs brigades de colleurs d’affiches se déploient sur tout support situé en hauteur, c’est à vrai dire, pour protéger les pancartes de leurs candidats des mains qui les dégradent», nous confiera un membre du directoire de campagne du RND. Bien que les affiches de ce parti ne soient trop «envahissant» des lieux inappropriés, il n’en demeure pas moins que sur l’avenue Houari Boumediene, par exemple, où les candidats pour la commune tiennent leur permanence électorale, «l’envahissement» des espaces en dehors de ceux réglementés est flagrant. En effet, en plus des guirlandes portant de gros posters du candidat tête de liste pour l’APC, sont suspendues sur l’artère de l’avenue. La façade de l’ex-cinéma Djurdjura est, elle, prise d’assaut par des supports en bois sur lesquels sont collés les listes des candidats et autres affiches de propagande. Plus bas, sur l’avenue Abane Ramdane menant vers le siège de la sûreté de wilaya, à la sortie oust du centre-ville de Tizi-Ouzou, le décor est plutôt clean. Les colleurs d’affiches semblent privilégier, à cet endroit, les tableaux d’affichages. «C’est le seul endroit de la ville où les tableaux d’affichage sont bien faits. Ils sont installés d’une manière permettant aux badauds de les apercevoir sans difficultés, c’est pour quoi, toutes les affiches y sont collées sur ces tableaux et qu’aucune ne soit portée sur les façades, ce serait d’ailleurs contre productif si l’on s’amuse à le faire», commente encore le militant du RND. Dans ces endroits, nous avons constaté que l’ensemble des listes des partis politiques et groupes d’indépendants sont présentes, contrairement aux autres endroits. Selon Mme Nadia Bouhamidi, la coordinatrice de la permanence de la HIISE de la wilaya, le nombre des avis adressés aux concernés par «les dépassements constatés sur l’affichage, est de 14 durant la première semaine de campagne». «Croyez-moi, lorsque nous recevons les représentants des partis pour leur remettre l’avis, ils se sentent gênés d’être verbalisés», nous confié la magistrate. Pour cette dernière, «la présente campagne électorale est calme et ne connaît pas d’anicroches majeures». Mais d’aucuns s’attendent à ce que les deux dernières semaines soient les plus animées sous tous les aspects, à commencer par l’accélération des rassemblements de propagande au foisonnement de l’anarchie des affichages.

M.A.T

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