Les agriculteurs se plaignent de la prolifération des sangliers. En effet, certains d’entre eux craignent même de bêcher leurs champs. «On ne peut rien planter. A peine mis à terre, nos semis sont ravagés par les sangliers et les porcs-épics. C’est impossible. Ils arrivent même à nos portes», fulmine un habitant d’Azru N’Tamarth. Pour protéger leurs champs, les maraîchers doivent monter la garde, en utilisant des moyens du bord au péril de leur vie. «Même si nous restons éveillés toute la nuit, ces bêtes réussissent à pénétrer dans nos champs de pommes de terre. Certains agriculteurs ont des fusils de chasse. Mais, ils ne peuvent s’en servir faute de munitions», confie un autre agriculteur. Les habitants de ces hameaux à vocation agricole, sis dans la vallée, lancent, ainsi, un appel à l’association des chasseurs afin de leur venir en aide en menant des battues contre ces animaux sauvages. «D’habitude, des chasseurs se manifestent pour nous débarrasser de ces animaux nuisibles. Ces derniers mois, on ne les voit plus», remarque un autre maraîcher. De leur côté, les chasseurs de l’association Ourchène-Djurdjura souhaitent ‘’revenir sur le terrain’’. «Nous avons entendu les appels de ces agriculteurs. Pour le moment, ce n’est pas encore possible. Toutes les cartouches auxquelles nous avons eu droit ont été épuisées. Mais nous ferons des sorties dès que cela sera possible», répond un membre de la dite association. Celui-ci fait remarquer que la priorité a été donnée aux campagnes d’abattage de chiens errants. «Les maires de la région nous ont confié les opérations d’abattage de chiens, c’est pourquoi nous n’avons plus de munitions. Pourtant, la chasse au sanglier était notre credo au lendemain de la création de notre association. Il faudrait que l’État nous fournit davantage de cartouches, d’autant plus qu’il est question de défendre les agriculteurs et protéger leurs champs», note un autre chasseur. En attendant que l’association n’entame ses battues, les maraîchers devront encore trouver des moyens pour éloigner ces bêtes qui leur causent d’énormes dégâts. «Comme solution, il faudra allumer des feux tout autour des champs. Mais certaines bêtes trouvent quand même le moyen de pénétrer dans les champs», conclut au autre agriculteur de Draâ Sachem.
A. O.