La commune d’Ahnif manque cruellement d’espaces de loisirs et de détente. Cet état de fait se répercute négativement sur l’épanouissement de la population, notamment de la masse juvénile, qui ne trouve pas d’endroits appropriés pour combler les heures creuses et les jours de repos. L’unique maison de jeunes, sise au chef-lieu, est fermée pour des raisons inconnues, alors que la bibliothèque communale manque cruellement en encadrement et en moyens pédagogiques. Cela laisse les jeunes de la localité dans le désarroi, eux qui aiment meubler leurs journées pour ne pas se « perdre » dans les méandres des fléaux sociaux. Le mal est peut-être fait, avec cette situation peu reluisante. Néanmoins, devant ce constat sombre, les jeunes ne s’avouent pas vaincus pour autant, car ils ne se laissent pas « happer » par le vide et ses conséquences désastreuses sur tous les plans. Nombre d’entre eux se rabattent sur les bois avoisinants pour passer de bons moments entre copains et se défouler dans la nature. Des activités sporadiques sont animées comme le footing, les randonnées, des parties de football,…l’important est de passer des bons moments pour oublier les tracasseries de la vie quotidienne. Des pique-niques sont organisés à l’air libre sous d’imposants pins d’Alep verdâtres embaumant la forêt « Akkouche ». Dernièrement, des jeunes de cette localité, tous pleins d’imagination et d’entrain, ont aménagé avec des moyens dérisoires un espace vert de fort belle manière. C’est dans la forêt de Tigzirine que cet espace a été aménagé pour permettre aux jeunes de la localité de s’y prélasser et d’humer l’air pur empli de senteurs de pin d’Alep, de maquis et autres arbres sauvages. Les lieux sont chichement décorés avec des pneus remis au goût du jour et décorés de façon agréable. «C’est une bonne initiative à encourager, cela dénote que nos jeunes ont des idées brillantes nonobstant le manque de moyens. Cet espace aménagé à Tigzirine mérite d’être enrichi avec des bancs, des corbeilles, des huttes, des arbres décoratifs,…pour nos concitoyens», note un habitant du chef-lieu.
Y. Samir.