L’arrivée de la neige sur les sommets de Lala Khedidja, dans la nuit de lundi à mardi, a été accueillie avec joie par la population qui voit ainsi le spectre de la sécheresse écarté temporairement. Les automobilistes qui ont franchi le col de Tirourda vers vingt heures, ont été surpris par quelques flocons qui les avaient contraints à «rouler lentement jusqu’au premier tunnel», rapporte l’un d’eux. L’événement est de taille même dans une région habituée à de fortes neiges. On rapporte la nouvelles à ceux qui n’ont pas pu apercevoir «ce bienfait de la nature». Ce n’est qu’après la dissipation du brouillard qui l’avait caché au regard, que la Main du juif est apparue, dans sa beauté, recouverte d’un blanc immaculé. «Elle est à l’heure», disent les plus âgés habitués à voir la poudreuse s’installer sur les hauteurs dès le mois d’octobre. Les agriculteurs espèrent que «ce ne sera qu’un début», «car un hiver sans neige qui reconstituerait la nappe phréatique, mise à mal par près de six mois sans pluie, serait une catastrophe», disent les autres. «C’est de la poudreuse dont l’eau pénètre doucement le sol pentu de la région que nos terres ont besoin pour produire. Les pluies, particulièrement violentes, retournent à la rivière avec peu d’intérêt pour la terre», explique un paysan. D’ailleurs, l’expression «theswad swedfel», (elle est arrosée avec de la neige) est dite lorsque les affaires de quelqu’un sont florissantes. A.O.T.
