Malgré les nombreuses réclamations des parents d’élèves et de la directrice de l’établissement en direction des pouvoirs publics (APC, daïra, académie, wilaya), les choses n’ont pas bougé d’un iota à l’école primaire Chedani Ahmed de Benabdellah, dans la commune de Bouira.
Lors d’une visite lundi dernier au niveau de l’établissement, où les parents avaient, pour rappel, protesté contre la suspension des repas, il a été constaté plusieurs insuffisances. La salle contenant la bibliothèque de l’école, à titre d’exemple, était complètement inondée par les eaux pluviales. L’eau s’infiltre, en effet, de partout dans cette salle en raison de la vétusté de l’étanchéité. Résultat : les murs sont gorgés d’eau et dégradés, la peinture a carrément disparu et le mobilier : matériel pédagogique, fenêtres et toute la boiserie, est carrément dégradé et hors d’usage. Selon nos accompagnateurs, la salle est tout bonnement hors service et son accès est bloqué. L’on apprend que cette pièce servait pour la lecture et à l’organisation d’activités de toutes sortes. Mais, désormais, cet espace est fermé. Le long d’un couloir, se trouvent les toilettes. Celles-ci, dans un état de délabrement avancé, ne sont pas logées à meilleure enseigne. Pis, la vétusté n’épargne presque aucun recoin de l’établissement. La tuyauterie en PVC servant à la collecte des eaux pluies est, aussi, dégradée. Au lieu de couler dans les conduits, l’eau coule sur les murs et les fragilise dangereusement. La cour de l’établissement, qui donne sur une forêt, est, soi-disant, protégée par une clôture en zimerman. Mais celle-ci montre déjà des signes de dégradations. Selon nos accompagnateurs, il arrive que des chiens errants et des animaux sauvages pénètrent dans la cour de l’école. Pour eux, il faudrait plutôt construire une clôture en dur, pour mieux sécuriser l’école et la protéger des vents violents et du froid glacial des montagnes, car, faut-il le signaler, l’école fait face à la chaîne montagneuse du Djurdjura. En hiver, les écoliers en souffrent beaucoup. Pour les parents, ceux qui ont choisi l’emplacement de l’école n’ont pas pris en compte certains paramètres, dont le facteur climatique. La visite de l’établissement s’est poursuivie et les parents ont tenu à montrer une clôture édifiée derrière le réfectoire, du côté Est de l’école. Un affaissement de terrain a emporté une partie de celle-ci. La liste des carences est encore longue et nos accompagnateurs en ont évoqué beaucoup. Selon eux, presque tout le monde est au courant de la situation qui prévaut dans cette école primaire. «Tous les responsables locaux ont été alertés des problèmes qui se posent dans cette école, mais en vain», s’accordent à dire nos interlocuteurs. Un représentant des parents d’élèves a déclaré que même le chef de daïra s’est déplacé sur les lieux il y a un mois et aurait promis de faire le nécessaire, en vain. Devant cette situation et les promesses sans lendemain des responsables locaux, les parents d’élèves en appellent au wali.
D. M.

