La commune d’Azazga est l’une des plus importantes et plus riches de la wilaya de Tizi-Ouzou. C’est un important carrefour commercial, grâce à sa situation géographique stratégique et sa zone industrielle, où sont implantées plusieurs entreprises d’envergure, à l’image d’Electro-industrie (ex-ENEL). La trésorerie communale bénéficie ainsi de recettes fiscales et parafiscales considérables. Pour les élections locales du 23 novembre, dix listes sont en compétition. Six partis politiques sont représentés : RCD, FFS, RND, FLN, PT et FAN, en plus de quatre listes indépendantes dont une est parrainée par l’alliance (RPR-TAJ-PED-FJDC). On notera que trois de ces listes indépendantes sont menées par des ex-maires. Le P/APC sortant, M. Bouadi, qui après avoir brigué un premier mandat de 1997 à 2002 sous les couleurs du FFS et du dernier mandat sous l’étiquette du FAN, conduit la liste indépendante «Sauvegarde et continuité». Idem pour M. Bennadji, maire FLN de 2002 à 2007, tête de liste de « afrara», ainsi que M. Kaci Chaouche, premier maire d’Azazga après l’ouverture démocratique, qui conduit la liste «Tadukli». A noter également que le RCD présente une liste très rajeunie, avec une moyenne d’âge de trente ans. Les observateurs parlent d’un choix risqué, dû à la saignée qu’a vécue le parti, une arme à double tranchant car insuffler du sang neuf peut être salvateur comme il peut être dévastateur du fait du manque d’expérience des candidats. Le moins que l’on puisse dire est que ce début de campagne est terne. Les citoyens manifestent peu d’intérêt et même une méfiance à l’égard des candidats à qui ils reprochent de «faire les mêmes promesses et proposer le même programme». Les observateurs de la scène politique locale s’attendent à un scrutin serré et indécis du fait de «l’éparpillement» des voix et de «la lassitude générale» de voir les mêmes têtes revenir à chaque fois.
Mohand I.