Si après plus d’un mois de retard, toutes les écoles primaires dépendant de cette commune fonctionnent normalement et servent des repas chauds aux enfants, ce n’est pas le cas de l’école « Moussa Medjahdi » d’Ath Messaoud. En effet, celle-ci n’est pas encore ouverte privant ainsi ces petits potaches de cette maigre pitance d’autant plus qu’une note ministérielle interdit définitivement les repas froids dans les écoles. «Toutes les cantines ont repris de service à l’exception de celle d’Ath Messaoud», nous confie une source proche de l’inspection du primaire de Tizi-Gheniff. Interrogé sur les raisons de cette fermeture, la même source nous apprend que la cantine souffre d’un manque de personnel de cuisine. «Le maire a répondu qu’il ne disposait pas de personnel à affecter dans cet établissement d’autant plus que le recrutement dans le cadre du filet social est suspendu», précise notre interlocuteur. Effectivement, la réduction de postes dans le cadre de l’IAIG met les APC dans la gêne car ce service, contrairement aux collèges et aux lycées, est du ressort des collectivités locales. «Nous ne savons pas pourquoi le ministère de l’Education nationale ne prend pas en charge les écoles primaires. Pourtant, ce sont à ces établissements qu’il faudrait accorder beaucoup plus d’attention eu égard à l’âge des élèves. Ce sont de petits enfants auxquels il faudra servir des repas équilibrés afin d’accompagner leur croissance et leur épanouissement surtout lorsqu’ils sont issus de milieux défavorisés. Mais, paradoxalement, ce sont ces élèves qui sont pénalisés le plus parce que le budget alloué aux cantines, si celles-ci sont disponibles, est incomparable à celui des établissements des enseignements moyen et secondaire», estime un ancien directeur d’école primaire parti en retraite depuis quelques années. L’on s’attendrait que cette situation ne tarde pas à faire réagir les parents. D’ailleurs, certains ont tenu à interpeller la direction de l’Education afin d’intervenir et régler le plus vite possible ce problème. À quand alors la mise en service de la cantine de l’école « Moussa Medjahdi » à l’instar des autres établissements de cette municipalité rurale ô combien pauvre et déshéritée ! Réclame-t-on.
Amar Ouramdane