Même si la campagne d’olivaison n’a pas encore démarré dans la localité d’Ath Mansour, les huileries y activant ont d’ores et déjà entamé la production de l’huile d’olive. En effet, les premières quantités d’olives crues affluent, depuis quelques jours déjà des wilayas de Bordj Bou Arréridj et M’Sila pour leur trituration. Devant l’une des huileries située à proximité de la RN5, des citoyens, venus des wilayas précités, déchargent des sacs pleins d’olives pour l’opération de trituration et de presse. Apparemment, les olives sont mûres dans ces contrées où,; nous dit-on, il n’y existe pas la moindre ombre d’une huilerie. «Chez nous, il n’y a aucune presse, c’est pour cela que nous nous rabattons sur les huileries de la wilaya de Bouira, notamment celles d’Ath Mansour pour presser nos olives, lesquelles mûrissent précocement, car il fait très chaud chez nous à M’Sila. Dans notre wilaya, la filière oléicole commence à donner ses fruits après des années de plantation d’oliviers. Je possède, personnellement, une oliveraie d’une centaine d’oliviers. La sécheresse qui sévit depuis des mois, m’a contraint à irriguer ces arbres de peur qu’ils ne périclitent, eux qui me rapportent des revenus supplémentaires substantiels. L’oléiculture est vraiment une filière à encourager et à préserver», indique l’un de ces citoyens de M’Sila rencontré au niveau d’une huilerie d’Ath Mansour. Côté rendement, les paysans de ces localités n’ont pas vraiment de quoi pavoiser, car il va dans la fourchette de 13 à 18 litres le quintal au maximum. «Certes, c’est peu comparativement au rendement de l’huile d’olive connu en Kabylie, qui peut dépasser largement les 30 l/q, mais c’est déjà pas mal d’avoir 18 l/q, vu le sol un peu hostile et revêche de notre wilaya qui est quasi-désertique», ajoute notre interlocuteur. Par ailleurs, concernant la campagne de cueillette des olives dans la commune d’Ath Mansour, celle-ci n’a pas encore démarré, car les olives ne sont pas suffisamment mûres. Néanmoins, la disponibilité des « cueilleurs » pose aussi un sérieux problème dans cette localité, où la plupart des ménages attendent les vacances scolaires de l’hiver pour mettre à contribution les enfants, qui donneront un coup de main afin de venir à bout des oliviers qui ploient sous le poids des olives charnues et revigorées par les dernières chutes de pluies.
Y Samir.