On stocke déjà les premiers sacs d’olives

Partager

Les premiers sacs ramassés avant l’arrivée des pluies, sont déjà stockés en attendant la mise en marche des huileries de la région. Mais, avant cela, certaines vieilles femmes ont déjà produit quelques litres, fruit des premières olives tombées, en recourant à la trituration traditionnelle de ce fruit. En effet, même si la saison n’a pas encore débuté en raison du manque de maturation des olives, les prémices d’une récolte prometteuse sont en vue. «C’est la deuxième année consécutive que nos oliviers n’ont pas manqué de nous donner leurs fruits. Je crois que cette saison sera meilleure que la précédente», nous dira un oléiculteur d’Ath Ali, connu pour ses oliveraies séculaires. Et de poursuivre : «Dieu merci, les feux de forêt ne nous ont pas touchés durant l’été dernier. L’arrivée des pluies annoncent qu’il est temps de passer à la cueillette. Un grand travail nous attend». Comme notre interlocuteur, ils sont nombreux à exprimer leur satisfaction d’autant plus que c’est la ressource essentielle dans ces hautes montagnes. «Chez nous, si la température continue de baisser, la neige ne tardera pas à arriver», nous apprendra un autre oléiculteur d’Ath Boumaâza culminant à quelques 1200 mètres d’altitude. L’on peut constater que les oliviers plient sous le poids de leurs fruits. Actuellement, nous confiera un habitant de ce village, l’huile de l’année dernière est fixée à 800 dinars le litre. Pour notre interlocuteur, l’arrivée du produit de la saison actuelle le baissera jusqu’à 600 dinars voire moins. «Nous avons terminé les défrichages nécessaires. Nous attendons que les comités de villages donnent le coup d’envoi. Ce sont eux qui vont décider». «Il faudrait que tout le monde lance la cueillette en même temps. Et à la fin, ce sera à eux d’autoriser la vente des olives», nous expliquera un autre habitant de cette commune. Bientôt, donc, les bâches et les gaules quitteront les hangars pour une saison qui s’annonce prolifique bien que le fruit ait été un peu touché par les grandes chaleurs. «Nous espérons qu’après ces pluies salvatrices, les olives encore vertes mûriront vite et donneront un bon rendement», estimera un oléiculteur d’Ath Sidi Maâmar. De leur côté, les propriétaires des huileries aussi bien traditionnelles que modernes se préparent déjà à mettre en branle leurs machines. «Ce n’est pas encore le moment d’ouvrir parce que la vraie cueillette n’est pas encore lancée. Mais, je pense que cette année, nous travaillerons jusqu’au mois d’avril. Je vois que les oliviers sont courbés sous le poids de leur charge. C’est tant mieux pour nous et pour tous. Si l’huile serait abondante, son prix baisserait. Chacun trouvera son compte», nous répondra un gérant d’une huilerie de la région.

Amar Ouramdane

Partager