Le wali vient de saisir, par une correspondance, les présidents d’APC au sujet de la rationalisation des dépenses publiques. Cet écrit a porté sur le gaspillage de l’eau, de l’électricité et du gaz dans les mosquées de la wilaya. Il est à noter que ces trois services sont pris en charge par les APC ainsi que les écoles primaires. Dans cette missive, il est demandé aux comités religieux de sensibiliser les fidèles sur ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur dans ces lieux de culte. De leur côté, non seulement ces représentants ont affiché la dite directive dans les mosquées et les salles de prière mais ils ont aussi instruit les imams à centrer leurs prêches sur l’utilisation rationnelle des ces commodités afin de réduire les factures de consommation. «Dans notre religion, il est interdit de gaspiller tout ce que Dieu nous a donné comme ressources. C’est un principe fondamental en Islam. Il y a même un verset coranique à ce sujet», nous dit un imam. Dans cet ordre d’idées, il faudra souligner que dans les salles d’eau, des affiches ont été accrochées pour attirer l’attention des fidèles sur ce gaspillage. «Imaginez que chaque fidèle, dans un millier de mosquées et salles de prières que compte la wilaya, utilisait quotidiennement une dizaine de litres d’eau pour ses ablutions, combien de mètres cubes d’eau seront-ils alors consommés? «Et si chacun réduisait cette quantité à cinq litres seulement, déjà nous avons la moitié de la quantité totale économisée. Quand, par exemple, un fidèle habite tout près de la mosquée, il devrait accomplir ses ablutions chez lui. Il en va de même pour l’électricité; il faudrait éteindre les lampes dès que la prière collective est achevée ou à défaut prolonger ce délai de quinze minutes, puis fermer les lieux», nous explique un maire ayant diffusé cette directive dans toutes les mosquées de sa commune dans l’espoir que les fidèles soient à l’écoute. En tout cas, la décision intervient au moment où certaines APC croulent sous les dettes des ces organismes, notamment en ce qui concerne la consommation électrique. Certaines APC ont vu même leurs sièges privés de courant électrique à cause des dettes cumulées durant des années en raison de tous ces gaspillages signalés dans les mosquées et les écoles primaires. Il faudra, néanmoins, attendre pour avoir une idée sur l’impact qu’aura cette directive en matière d’économie pour les APC.
Amar Ouramdane