Autrefois, elle abritait une salle de cinéma laquelle fut pillée et détruite dans le sillage des événements qui ont marqué la mort de Matoub Lounès en juin 1998. Il s’agit de l’actuelle placette sise au centre-ville de Tazmalt. Actuellement, elle abrite un petit marché de fruits et légumes en sus de quelques étals d’accessoires de téléphonie mobile, de friperie et de brocante. Cette activité génère bien évidemment des déchets constitués de sachets en plastique, de cartons et de fruits et légumes avariés laissés sur place par ces vendeurs. Les lieux offrent, en conséquence, une vue hideuse et des émanations pestilentielles s’en dégagent à longueur de journée. Pire encore, les stands aménagés par l’APC au profit de ces marchands ont été squattés par les réfugiés subsahariens, lesquels y ont élus domicile dans une insalubrité indescriptible ! Ces stands couverts ont été aménagés et transformés en taudis par les réfugiés qui vivent dans des conditions de promiscuité et d’hygiène déplorables. À l’approche de la saison hivernale, la situation se complique davantage pour ces dizaines de familles sans abris et laissé-pour-compte, d’autant qu’elles ont du mal à lutter contre le froid qui s’annonce rigoureux et les débuts de pluie. «La placette, située entre le centre commercial et l’agence postale est en quelque sorte la vitrine de la ville de Tazmalt. Elle est située à moins de 50 mètres du siège de l’APC. Le visiteur est accueilli avec une scène désolante constituée de déchets en tous genres et de taudis occupés par des familles réfugiées Subsahariens. Les lieux donnent la vue d’un champ de guerre, tellement c’est le capharnaüm et le désordre qui y règne ! Il est souhaitable que les autorités mettent un peu d’ordre dans cet espace et le reconvertissent en espace public adéquat qui offre une belle vue pour notre ville», préconise un habitant de cette agglomération. Syphax Y.
