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Des bénéficiaires assiègent la mairie

Une quinzaine de propriétaires de lots de terrain à la coopérative dite Gouraya d’Aokas ont assiégé, hier matin, la mairie de la localité pour exiger le déblocage de leurs dossiers de demande de permis de construction. Forts de dossiers qu’ils disent complets, les protestataires ont investi le siège de la mairie avant de dégager une délégation qui a été reçue par la cheffe de daïra. À sa sortie du bureau de la cheffe de daïra, l’un des membres de la délégation dira que celle-ci a promis de rouvrir le dossier avec la nouvelle assemblée communale qui sera élue lors du scrutin du 23 novembre. Brahim, propriétaire d’un des 89 lots attribués dans le cadre de cette coopérative, décriée par ailleurs par la population locale qui a multiplié les marches de protestation par le passé, confirmera l’acquisition par deux d’entre eux de livrets fonciers et d’un jugement d’astreinte, émanant de la Cour suprême, obligeant à un dédommagement de 5 000 dinars pour chaque jour de retard dans la délivrance du permis de construire. Et d’ajouter que la coopérative a eu gain de cause au niveau du tribunal administratif mais que le guichet unique refuse les dossiers de demande de permis, pourtant complets, au motif que l’affaire est pendante au niveau de la justice alors que, souligne notre interlocuteur, ce n’est qu’un simple recours introduit au conseil d’Etat. Il est utile de rappeler que cette affaire dite de Gouraya a fait couler beaucoup d’encre depuis son lancement, il y a près d’un quart de siècle. Il y a deux années, le mouvement associatif, en collaboration avec les sections locales de différents partis politiques, a placardé à la vue de la population une déclaration dans laquelle il avait dénoncé le laxisme des autorités compétentes quant à l’annulation de l’attribution à la 5e région militaire d’une parcelle de terrain sans l’avis de la mairie. Alors qu’officiellement, un notaire avait établi, quatre années plus tard, un acte de propriété portant le numéro 1690/97. Mais, bizarrement, comme souligné dans la déclaration de l’époque, un autre notaire établit un deuxième acte, quatre autres années plus tard, portant sur une parcelle d’une superficie dix fois supérieure à la première parcelle portée sur le premier acte. Beaucoup de zones d’ombre doivent être éclaircies dans cette affaire de coopérative Gouraya.

A. Gana.

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