Bravant le froid et la pluie battante, de nombreuses personnes, venues des quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou, ont tenu à assister, avant-hier, à la commémoration du 7e anniversaire de l’assassinat de Hand Slimana.
Un lâche acte survenu le 14 novembre 2010 suite à une tentative de rapt fomentée par un groupe d’individus armés ayant dressé un faux barrage sur la route qu’il empruntait pour rejoindre son domicile. Les assaillants n’avaient pas hésité à le cribler de balles de kalachnikov, alors qu’il avait tenté de s’opposer et de résister à la funeste besogne dont il savait être victime. La nouvelle de sa mort avait plongé la population de la région dans une consternation immense. Avant-hier, c’est le visage fermé que les personnes étaient venues lui rendre hommage et se recueillir sur le lieu de sa mort et le lieu de son enterrement. Ils dégageaient l’expression d’un deuil qui paraît se prolonger 7 ans après la funeste tragédie qui a frappé l’un des plus grands mécènes de la région. Le recueillement a débuté par un rassemblement devant la stèle érigée à la mémoire du défunt, à l’endroit de son assassinat sur la route nationale N°71. Des représentants de la société civile, le P/APC des Aghribs, des représentants des partis politiques et des particuliers munis de gerbes de fleurs, ainsi que les membres de la famille Slimana et des proches, dont son père et ses frères. L’on a noté pour la première fois l’absence de la mère du défunt, empêchée par la maladie de se rendre se recueillir sur la tombe de son fils. Les présents ont procédé au dépôt des gerbes de fleurs et à la lecture de la Fatiha. S’en est suivi des prises de paroles pour louer les valeurs d’un homme entrepreneur qui a réussi à bâtir l’une des entreprises les plus respectées dans la région, mais aussi sur le territoire du pays, mais surtout «l’homme charitable qui a tout temps était à l’écoute et au secours des démunis, des malades, des femmes et foyers sans ressources», a-t-on témoigné sur place. Le cortège s’est dirigé ensuite vers le village d’Imekhlaf, vers la mosquée «Blanche» («Djamaâ Amellal» ndlr) et son cimetière où repose pour l’éternité le défunt. Après la lecture de la Fatiha et le dépôt d’une gerbe de fleurs, l’imam du village a fait une allocution où il a mis en exergue les qualités humaines, la générosité et la bonté du défunt. La Journée de mémoire pour Hand s’est achevée par une grande waâda qui a profité à l’ensemble des présents mais également aux villageois, «comme il avait l’habitude de le faire assez souvent de son vivant», témoigne encore ses proches.
Mohand I.

