L’avenir sombre de deux infrastructures

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Le CEM Frères Oudni du chef-lieu, fermé depuis près de trois ans, et l'ancienne mairie, depuis près de quatre ans, ne servent à rien.

Pourtant, ce chef-lieu manque de nombreux services dont une annexe pour le centre de formation professionnelle. Pour le collège, les autorités locales souhaitent justement qu’il soit reconverti en CFPA. «Dans notre commune, les filles et les garçons qui quittent l’école se retrouvent sans aucune qualification leur permettant d’intégrer le monde du travail. Il serait urgent que ce collège remplacé par le CEM Base5 soit transformé en CFPA. Ainsi, nos jeunes adolescents éjectés du système éducatif pourront bénéficier de formation», estime un membre de comité de village. Notre interlocuteur a, d’ailleurs, interpellé tous les candidats en campagne électorale de ne pas avoir pensé à intégrer cette proposition dans leur programme. «Les candidats parlent de projets irréalisables. Il faudrait d’abord regarder autour d’eux pour voir ce qui manque dans ce chef-lieu», ajoute le même membre. Effectivement, l’érection de cet établissement est une urgence dans cette commune distante de plus de 30 kilomètres pour certains villages du chef-lieu de daïra (Draâ El-Mizan). «En principe, nous dit un ex élu, l’APC sortante a déjà soumis cette proposition aux responsables de la wilaya afin de se rapprocher de la direction de la formation professionnelle». «Cela ne serait possible que si la Direction de l’Education accepte de transférer ce bien à celle de la formation professionnelle», constate un autre ex élu. Par ailleurs, en ce qui concerne l’ancien siège de l’APC, tout le monde espère qu’il devienne un célibatorium pour les services de police. «Cette sûreté semi-urbaine réceptionnée depuis des années n’a pas été mise en service parce qu’il n’y a pas de gîte qui puisse servir de dortoir aux policiers. Puisque c’est une opportunité, il faut la saisir d’autant plus que les locaux de l’ancienne mairie relèvent du ministère de l’Intérieur», pense un résident du chef-lieu. Car, faudra-t-il le souligner, en l’absence d’une structure de sécurité dans ce chef-lieu, on se plaint de l’insécurité et d’autres fléaux qui empoisonnent le quotidien des citoyens du chef-lieu. Y aura-t-il des décisions afin que ces deux infrastructures fermées depuis longtemps ne soient pas déviées vers autre chose? Se demande-t-on.

Amar Ouramdane

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