«Rétablir la confiance et instaurer la transparence»

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Les candidats de la liste du Mouvement Populaire Algérien(MPA) ont animé, avant-hier, un grand meeting au chef-lieu d’Aït Yahia Moussa. En effet, des centaines de personnes sont venues les écouter afin de non seulement connaître leur programma dans la gestion de l’APC mais aussi pour découvrir ces nouveaux visages sur la scène politique locale. «Nous ne sommes pas tombés du ciel. Nous sommes les enfants d’Aït Yahia Moussa et tout le monde nous connaît dans les comités de villages. Basta la désinformation et le dénigrement», clamera haut et fort M. Athmane Metrouh, directeur de campagne de la liste N°13. Et de revenir sur la genèse de la confection de la dite liste. «Nous avons réunis 1200 signatures mais l’administration locale a tout fait pour nous faire barrage. D’autres sont allés même à rédiger des rapports pour que je ne sois pas tête de liste. Il faut que vous sachiez aussi que j’ai démissionné de l’APC pour me présenter à cette élection parce que nos concitoyens m’ont sollicité afin de gérer leurs affaires. En tout cas, ce sont ceux qui m’ont saboté en 2012 qui ont récidivé en 2017. Notre liste drivée par Hassan Kaci est propre. Aucun n’est mêlé à la mauvaise gestion de la collectivité. Faites nous confiance, nous changerons cette APC avec vous», poursuivra-t-il, tout en profitant de cette rencontre avec les citoyens pour égratigner ces partis qui se disent «d’opposition» mais qui manigancent les affaires sur le dos des citoyens. Le candidat tête de liste, M. Hassan Kaci, n’ira pas lui aussi par quatre chemins afin de dénoncer cette campagne menée à l’encontre de ses colistiers et du MPA. «Nous sommes attaqués par tous car ils ont peur de nous. Nous sommes élevés dans les comités de villages et nous connaissons comment les élus gèrent les affaires de la population par des mensonges et de fausses promesses. Est-ce que Hassan Kaci et les autres candidats de la liste pourront gérer l’APC ?», Interrogera-t-il l’assistance. Et de continuer : «si vous répondez négativement, nous quitterons la scène maintenant». Le public répond avec des applaudissements nourris qui font vibrer ce petit centre urbain. «Ce n’est pas facile de faire la politique à Aït Yahia Moussa. Notre commune a été créée en 1971, y a-t-il quelque chose qui a changé depuis ? Oui, c’est la misère qui ne cesse de s’accentuer. En tout cas, regardez autour de vous, cela ressemble à un cimetière», poursuivra ce tête de liste. Celui-ci fera un réquisitoire des plus accablants aux partis qui ont géré cette municipalité depuis une vingtaine d’années. «Nous avons estimé qu’il était temps d’aller sur un autre terrain parce que nous avons fait nos preuves au sein des comités de villages. C’est un devoir pour nous de sortir notre commune du sous-développement et de l’injustice. Et ce changement se fera avec vous. L’APC n’est pas une entreprise. Elle vous appartient et il est temps de la reconquérir pour l’avenir de nos enfants», expliquera-t-il de vive voix. Pour ce candidat à l’APC, ce n’est pas le moment de parler de l’assainissement, de l’eau potable, du gaz naturel. «Nous voulons par notre participation rétablir le climat de confiance avec les citoyens et instaurer la transparence dans la gestion de vos affaires», conclura-t-il. De son côté, Aissa Moussi ne manquera pas de focaliser son intervention sur le développement de la commune tout en expliquant que certains partis parlent des droits de l’homme et d’autres problèmes qui ne sont pas posés ici et qui ne concernent nullement les citoyens de cette commune ô combien délaissée et déshéritée. «Notre souci est l’avenir de notre commune, de nos enfants, de nos parents. Ils surfent sur l’histoire de Krim Belkacem. Quand le mouvement associatif et les comités de villages s’occupaient des jeunes, de la mémoire de nos héros à leur tête Krim Belkacem, des problèmes que vivent les citoyens, ces gens-là étaient dans les salons. Dès que nous serons à l’APC, nous vous promettons que la première décision à prendre est d’installer un conseil communal consultatif afin de gérer ensemble les projets et lister les problèmes selon les priorités des villages avec l’exécutif communal. Le 23 novembre prochain choisissez la liste MPA N°13 parce que les autres sont discrédités», exhortera-t-il le public nombreux présent à ce meeting. D’autres candidats tels Boussad Sadani, Djaffar Berra et Amar Belaiza, respectivement N° 2, 3 et 5 sur la liste, sont montés sur scène pour abonder dans le même sens que les premiers intervenants. De son côté, M. Mohamed Chabouni, tête de la liste MPA à l’APW de Tizi-Ouzou a apprécié le langage franc des orateurs et appelé la population a voté massivement pour cette liste pour qu’Aït Yahia Moussa sorte de son marasme.

Amar Ouramdane

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