C’est l’un des projets qui s’est éternisé depuis des années. En effet, lancée en 2007, la bibliothèque communale de lecture publique est toujours fermée. Même si les responsables locaux ont annoncé son inauguration à maintes reprises, il n’en fut rien. «On croyait qu’elle allait être mise en service au lendemain de la visite du wali en 2015 dans la région. Depuis, à chaque fête nationale, tout le monde attend son inauguration, en vain. C’est dire que l’ouverture de cette structure ô combien indispensable pour les écoliers, les lycéens, les étudiants et les lecteurs urge dans cette grande ville où l’on trouve trois lycées et de nombreux établissements scolaires», nous dira, dépité, un étudiant qui préparait son mémoire de fin d’études dans un cybercafé. «Certains n’ont pas de place chez eux. Si cette bibliothèque était ouverte, ils auraient cette opportunité de travailler en groupe», ajoutera la même personne. De loin, elle est prête à fonctionner mais, selon certaines sources, il resterait quelques travaux à faire. Pourtant, les climatiseurs sont installés et le mobilier a été fourni par la direction de la culture, depuis plus de deux ans. D’ailleurs, elle a déjà abrité deux activités: la cérémonie de remise de prix et de cadeaux aux sportifs des quatre communes que compte la daïra et des distinctions aux moudjahidine, le 5 juillet dernier, comme elle a accueilli le dispositif de l’Anem, le 24 octobre dernier. Il est à noter que cette ville manque d’infrastructures juvéniles. En principe, dans chaque quartier, il devrait y avoir au moins un foyer pour jeunes car la maison de jeunes Arezki Mansouri, située en retrait de la ville, ne peut satisfaire tous les jeunes des quartiers et des cités. Par ailleurs, l’autre projet annoncé en grande pompe est le centre culturel qui serait une annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri du chef-lieu de wilaya à l’instar de celui d’Azazga. Mais, quatre ans après cette annonce, même l’ancien tribunal, lieu qui devrait accueillir celui-ci, n’est pas encore démoli. D’aucuns ont perdu espoir de voir un jour se concrétiser ce projet. «Ce n’est pas possible, un chef-lieu de daïra aussi important n’a pas de centre culturel ni de bibliothèque alors que même dans les petites communes à l’exemple de Frikat, une telle structure est mise en service depuis plus de cinq ans», constatera un membre actif du mouvement associatif. Et d’enchaîner: «il ne faut que regarder l’état du cinéma Le Maghreb pour avoir une idée précise sur l’importance donnée à la culture dans cette région».
A. O.