Le dossier de l’habitat rural constitue un véritable casse-tête chinois pour les responsables de l’APC de Timizart, située à 30 km au nord-est de la ville de Tizi-Ouzou, et ce en raison du nombre impressionnant de demandes qui attendent toujours d’être satisfaites. Ils sont environs 2 400 dossiers de demandes en instance. La formule de l’aide à l’habitat rural qui consiste en la participation de l’Etat à un projet d’auto-construction avec une enveloppe financière de l’ordre de 70 millions de centimes, suscite l’engouement des habitants de cette commune rurale, depuis sont lancement en 2005. Dans cette région montagneuse, cette formule serait la solution la plus pratique pour résorber la crise du logement vu le manque flagrant des logements sociaux. Cependant, c’est au compte goute que sont accordées ces aides à la commune dont les quotas sont, à chaque fois, jugées dérisoires et insignifiantes par rapport au nombre de postulants. Cette situation suscite le mécontentement des citoyens et la gêne chez les responsables locaux qui n’arrivent plus à trouver le bon équilibre entre les besoins des citoyens et les donations des services de la wilaya. En janvier 2015, le siège de l’APC a été fermé pendant une dizaine de jours par des centaines de demandeurs mecontents dont les noms ne figuraient pas sur la liste des 250 bénéficiaires, les élus ont dû user de tous les subterfuges afin de calmer les ardeurs des protestataires. Malgré l’octroi des services de la wilaya de 170 aides supplémentaires à la commune, ce quota reste à ce jour non distribué en l’absence d’une solution concrète pour désamorcer ce «conflit».
Ahmed Oulagha