Le secrétaire national chargé de l’organique à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salah Djenouhat, a indiqué lors de son passage, hier matin, sur la Chaîne III, que la question de la Fonction publique est inscrite à l’ordre du jour des travaux de l’APN, et a souligné que ce dossier ainsi que celui du code du travail ne seront pas concernés par la prochaine tripartite. “La Fonction publique concerne uniquement le gouvernement et l’UGTA. Le dossier est au Conseil du gouvernement », a-t-il noté. Et d’ajouter : « nous avons discuté avec le gouvernement et fait plusieurs propositions, nous avons également émis des réserves. Le tout a été discuté et arrêté. Il ne reste que le cheminement légal de ce dossier ». Pour la question du code du travail, Djenouhat dira que « c’est un dossier très lourd qui ne concerne pas uniquement la Centrale syndicale, mais aussi tout le monde du travail, y compris la main-d’œuvre étrangère ». Le secrétaire national de l’UGTA n’a en revanche avancé aucune date pour la tenue de la tripartite, initialement annoncé après report pour le printemps 2006. « Les calendriers politique des uns et syndical des autres, sont très chargés actuellement », souligne Salah Djenouhat. A propos de la tripartite, l’invité de la radio indiquera qu’elle examinera les questions inscrites à l’ordre du jour et se penchera aussi sur les résultats des différents groupes de travail, dont l’un d’eux a travaillé sur la révision de l’article 87 bis, cela « en fonction des revendications de l’UGTA, des disponibilités de l’Etat et des orientations du président de la République, afin d’aboutir à un résultat qui satisfasse toutes les parties ». Au sujet du problème des salaires impayés, le responsable syndical affirmera que la question est en partie réglée. « Il y a des travailleurs qui ont touché des avances de salaires, d’autres qui ont touchés des mois de salaires et d’autres règlements sont en voie de négociations », notera-t-il, avant de préciser que le dossier des salaires impayés, ne devrait pas depuis 2004, être discuté, mais il est revenu au centre des discussions sur requête d’organisations syndicales. L’orateur signalera qu’il y a une fluctuation dans les salaires. Il ajoutera qu’un bilan sera établi avec les autres partenaires, soit les ministères de la Participation et du Travail, pour trouver des solutions avec les SGP (sociétés de gestion de participations). « Nous cherchons des ancrages pour pouvoir trouver des solutions à cette question dramatique que vivent nos salariés », affirme le SN de l’UGTA. La privatisation des entreprises publiques est un autre point soulevé par l’invité de la Chaîne III. Ce dernier précisera que la position de l’UGTA par rapport à la privatisation n’a pas changé. « Nous avons arrêtés avec le gouvernement un processus et des priorités : la préservation de l’emploi, du statut conventionnel, de l’activité ainsi que de l’investissement dans le cadre de cette activité », a mentionné la même source. L’UGTA, selon son secrétaire national chargé de l’organique, privilégie d’abord le partenariat et la reprise par les travailleurs. « Si cela ne donne rien, la privatisation s’impose d’elle-même », a-t-il souligné.
Elias Ben
