Traditions culinaires

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La Chambre régionale des arts et métiers de Tizi Ouzou va organiser, en mai prochain, le premier salon national de l’art culinaire. C’est le succès remporté, l’année dernière, par la fête du couscous, qui a incité les responsables de la Chambre à prendre cette initiative. Il est certain que si le couscous est la plus belle pièce de notre cuisine, il est loin d’être la seule. D’autres plats, d’autres préparations, moins connus peut-être, méritent d’être exposés au public, aussi bien national qu’étranger. Il y a les grands plats, les fameux tadjines, préparations de fêtes, que l’on déguste durant les grandes occasions : lham lehlou ou viande sucrée aux pruneaux, lemtewem ou boulettes de viande à l’ail, les dolmas, légumes ou feuilles de vigne farcies à la viande, et bien d’autres plats, colorés, épicés, avec ou sans accompagnements, aux noms chantonnants et au goût exquis ; Mais plus que cette cuisine de gastronomes, le plus souvent influencée par l’Orient, ou alors legs de la période ottomane, il y a tout un art culinaire, typiquement algérien, qui plonge ses racines dans le passé le plus lointain. C’est la cuisine à base de produits et de condiments locaux, naturels ou de conserve : c’est, par exemple, les bazinas des Kabyles, farines mêlées préparées avec des plantes sauvages, la berboucha des Aurès, sorte de couscous à gros grains, préparés avec du lait ou d’autres produits, c’est la tchekhtchoukha des Biskris, feuilles de pâte émiettées dans une sauce spéciale, c’est la rechta des Algérois, variété de pâtes etc. Cuisine du terroir, simple, naturelle, délicieuse, qui mériterait d’être redécouverte. Surtout qu’aujourd’hui, dans le monde, on note un regain d’intérêt pour les produits, remèdes et aliments, naturels !

S. Aït Larba

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