Des groupes disparates, constitués en général de femmes qui parfois accompagnées d’hommes et d’enfants, s’affairent à cueillir les premières olives qui arrivent à maturité. En effet, ils sont surtout galvanisés par ces jours ensoleillés. Il n’est pas rare d’entendre des chants sortis de notre répertoire folklorique faire concurrence aux chants de la grive, des moineaux et des rouges-gorges. Tout ceci dans une harmonie parfaitement orchestrée. La saison de la cueillette des olives est non seulement un moment exceptionnel, plein de convivialité, d’entraide et de retrouvailles, mais aussi un moment de travail et de sueur. Cette année, la récolte s’annonce bonne, contrairement à l’année passée, et ce malgré l’été caniculaire et la pluie qui n’a pas été au rendez-vous depuis presque huit mois. Les dernière pluies ont donné du baume au cœur et ont régénéré la végétation en général, et les oliviers, en particulier. Malgré leur rusticité, ces arbres ont souffert des conditions climatiques et du manque d’entretien, que subit une grande partie des oliveraies. Côté huileries modernes, qui ont remplacé les huileries traditionnelles rangées au placard des vestiges anciens, ce n’est pas encore le grand rush et le rythme de travail n’est pas à la vitesse grand V. Cette précieuse huile, indispensable dans la nourriture de chaque Kabyle, est déjà en vente. La raison est que, dans certaines localités bénéficiant de microclimats favorables, la récolte est précoce.
I. M.