La fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE), affiliée à l’UGTA, a organisé, hier, un imposant sit-in de protestation devant l’académie. La fédération accuse ouvertement un syndicat autonome, des enseignants, «d’ingérence» dans la gestion de la direction de l’éducation, en exerçant «de terribles pressions sur son directeur». Un 1er responsable du secteur, dénonce-t-on, «qui a cédé ses prérogatives à ce syndicat». «Nous le disons ouvertement. C’est un syndicat qui gère la DE. Le responsable du secteur a cédé devant les pressions terribles de ce syndicat, en renonçant à ses prérogatives. Les retombées de cette pression, ce sont les fonctionnaires qui les subissent», accuse le S/G de la section syndicale de l’Intendance (éducation) de la wilaya de Béjaïa, rattachée à la FNTE. Par ailleurs, les syndicalistes de la FNTE et de l’union de wilaya (UGTA), qui se sont relayés au micro, rejettent en bloc les accusations «infondées» communiquées à la tutelle par les syndicats autonomes. «Le but de ce rassemblement est de manifester notre soutien à notre camarade Nedara Arezki, chef de service finance à la DE, dont un syndicat a demandé le départ. Nous dénonçons les mauvaises informations données à la tutelle par ces syndicats», a affirmé un autre syndicaliste de la FNTE. En outre, cette fédération, qui rassemble en son sein quatre coordinations, respectivement des fonctionnaires et travailleurs de la DE, des CC et OP, des fonctionnaires des services économiques et celle des directeurs d’écoles primaires, s’élève contre «l’ingérence» de ces syndicats dits autonomes dans les commissions paritaires. Dans un autre chapitre, la FNTE déplore «le laxisme» du directeur de la DE, qu’elle appelle à faire preuve «de responsabilité et de sérieux dans le travail», et «à ne pas céder ses prérogatives à d’autres groupes».
Boualem S.