Figurant parmi les clubs les plus anciens de la wilaya de Béjaïa, l’Olympique d’El Kseur, créé en 1934, évolue en régionale 2. Le boss, Salim Khatri, qui préside aux destinées du club depuis maintenant près de deux mandats, crie à l’injustice et dénonce «l’indifférence et le manque de considération de l’APC d’El Kseur à l’égard du club qui représente, pourtant, toute une ville». «Le club vit, comme à chaque saison, des moments difficiles en raison de la maigre subvention qui lui est allouée. Une somme qui ne suffit même pas pour couvrir les frais d’engagement, pour ne pas dire rien du tout», dit-il. Khatri enchaîne en dressant un bilan de la situation qui prévaut au sein l’USEK : «Trouvez-vous normal qu’un club accède en division supérieure et qu’aucune réception n’ait été organisée par l’APC pour encourager ces jeunes ? Aussi, nous allons affronter au dernier tour régional le MOB. Une mobilisation des autorités en soutien au porte-drapeau de la commune, histoire de faire bonne figure devant les professionnels de la Ligue 2, devait être observée. Mais il n’en est rien. Cet événement, voire le club tout entier, est complètement ignoré par les autorités locales. S’agissant de la saison 2016-2017, le bilan était vraiment catastrophique. On a évité, de peu, la relégation en division inférieure. Le problème est toujours d’ordre financier. Comment gérer un club avec ses cinq catégories (seniors, juniors, cadets, minimes et benjamins) en plus de l’école de football avec ses 200 bambins ?», s’interroge-t-il. Et de renchérir : «Nous n’avons pas d’argent pour verser des primes aux joueurs, ni même pour faire un déplacement. On est, à chaque fois, obligés de faire du porte-à-porte pour assurer une prise en charge. D’ailleurs, je tiens, à saluer, à l’occasion, les gestes de certains anciens sportifs de la ville, de simples fonctionnaires qui aident quand ils peuvent le club, ainsi que mes camarades de la corporation qui m’encouragent à chaque fois, pour poursuivre ma mission. Sans eux, sinon j’aurais jeté l’éponge il y a longtemps et le club aurait disparu. Je n’en peux plus, je suis très fatigué. S’il y a des gens qui veulent prendre le club qu’ils se manifestent ! Ils sont les bienvenus. J’ai consacré beaucoup de mon temps à l’OSEK, je vis des moments pénibles chaque vendredi et samedi. Il faut penser aux jeunes catégories, à leur déplacement, à leur restauration… et aux séniors aussi». Et de relayer pour dénoncer: «L’APC ne fait rien pour aider le club. Ils (élus) n’assistent même pas aux matchs que livre l’OSEK, ne serait-ce que pour encourager les jeunes». Et de relever, au finish, la vétusté du stade dans lequel évolue son club «Nous avons un vieux stade qui exige un grand réaménagement. Sur les 52 communes de la wilaya, nous sommes les derniers en ce qui concerne les moyens financiers. Malgré cela, l’OSEK arrive à se maintenir en Régionale 2. Ces trois dernières saisons, le club n’a bénéficié que de maigres subventions. Vous trouvez ça normal ? Je le répète, l’APC a négligé complètement le club».
Samy H.