Au lendemain du vote

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Au lendemain des élections, sitôt les résultats officiels connus, les habitants de Aïn El Hammam ont commencé à affluer vers le centre-ville où se sont formés de petits groupes qui discutent avec passion. Le sujet du jour est tout trouvé. Partout, on ne parle que des résultats des élections communales, des voies que chaque village a octroyées à tel ou tel autre parti. Personne ne semble intéressé par l’APW. Le «café du Canada» fief du MPA était plein à craquer. On vient aux nouvelles. On se congratule et on se projette dans l’après élections. On ne croyait pas les habitants de Michelet si intéressés par la chose politique. Les militants du parti vainqueur, le MPA, se demandent comment l’APC sera gérée vu que l’opposition a obtenu 11 sièges (7 pour le FFS et 4 pour le RCD) sur 19. Les explications fusent de partout et les probabilités se multiplient. L’arrivée de Ould Taleb, le P/APC, crée un mouvement au sein des militants attablés qui se lèvent pour le saluer. Après un tour de tables, il se rend au siège de campagne où il allait prononcer un bref discours de remerciements à l’endroit de la population qui lui a «réitéré sa confiance» pour un autre mandat. C’est le début de la fête. Les militants ne se quitteront pas de la journée, fêtant leur victoire à leur manière. Quelques véhicules des vainqueurs ont sillonné la commune pour saluer les passants, pour un baroud d’honneur. Dans l’après-midi, un cortège de plus d’une centaine de véhicules particuliers, de fourgons et de bus ont défilé, passant par Michelet, avec force bruit. Selon nos informations les manifestants étaient venus de Beni Yenni, comme on pouvait le lire d’ailleurs sur les portières des fourgons. On apprendra par la suite, que tout ce beau monde s’est rendu à Aït Ahmed, village de Si L’Hocine et de son ancêtre Chikh Mohand. Les passagers agglutinés aux fenêtres des bus, des fourgons et des voitures particulières criaient à tue tête «FFS, FFS» tout le long de leur traversée de la commune. Plusieurs heures plus tard, à la nuit tombée, ces «randonneurs» rebroussaient chemin, tous feux allumés mais sans faire l’économie de leurs cris. Ailleurs, comme à Taourirt Menguellet, village de Lyazid Ould Taleb, la fête continuera avec un gala artistique.

A.O .T

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