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«Beaucoup de laboratoires ne sont pas aux normes»

Le directeur général de l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC), Noureddine Boudissa, tire la sonnette d’alarme sur les insuffisances des laboratoires de contrôle de la conformité des produits importés ou fabriqués localement. «Beaucoup de ces laboratoires sont loin de répondre aux normes», a affirmé le DG d’ALGERAC, lors de son passage, hier matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Reconnaissant qu’il existe des institutions en charge du contrôle de la qualité dans le pays, Noureddine Boudissa estime, cependant, que beaucoup sont loin de répondre aux normes. Le DG d’ALGERAC plaide pour l’accompagnement de ces derniers, pour pouvoir garantir le contrôle des produits importés et s’assurer qu’ils sont conformes aux normes. Pour ce faire, M. Boudissa considère que l’accréditation de structures spécialisées, chargées de réguler et de contrôler la conformité des marchandises indispensables à l’économie nationale, est impérative et demande à être accélérée. Pour illustrer ses propos, l’intervenant a mis en avant certaines insuffisances de ces dernières, les illustrant par les très nombreux accidents domestiques provoqués, notamment, par l’usage d’équipements de chauffages importés, responsables de la perte de vies humaines. D’après lui, le ministère du Commerce, tout comme celui de l’Industrie en particulier, gagneraient à se mettre à niveau avec les normes techniques des appareils, équipements et autres pièces de rechange importés ou produits localement. «Les organismes de contrôle devraient être constitués autant de laboratoires accrédités que de structures d’inspection et de certification, dont le rôle est de veiller aux spécificités techniques et de qualité établies par le fournisseur, au lieu et place des documents techniques fournis habituellement par celui-ci», a-t-il préconisé. Évoquant, en outre, le démantèlement tarifaire prévu dans le contenu de l’accord d’association avec l’Union Européenne, dont l’application débutera en 2020, M. Boudissa veut savoir si l’Algérie possède, aujourd’hui, les instruments pouvant lui permettre de vérifier la conformité des produits et équipements devant pénétrer le marché national. Il estime que d’ici 2020, le pays devra pouvoir disposer de laboratoires de contrôle spécialisés dans l’agroalimentaire, l’automobile et la pièce détachée, le médicament, les textiles et cuirs, les matériaux de construction et les cosmétiques, pour être lui aussi aux normes. Il faut rappeler que la création d’ALGERAC s’inscrit dans le cadre du renforcement de la démarche-qualité, initiée par les pouvoirs publics à travers la mise en place d’une infrastructure nationale de la qualité, en vue d’améliorer la compétitivité de nos entreprises et de faciliter leur insertion dans l’économie.

L.O.CH

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