Aussi bien les Moudjahidine que les ayant-droits attendent que les noms proposés soient donnés aux différents édifices publics. Cependant, cela n’a pas été fait durant le mandat précédent où aucun édifice, aucune place et aucun établissement n’ont été baptisés. «Nous avons des collèges, un lycée et de nouvelles cités ainsi que des ruelles non encore baptisées», nous dira un membre de l’Organisation locale des moudjahidine. Il nous citera entre autres le CEM Base 5, le CEM d’Ath Messaoud, le lycée polyvalent, la salle omnisports, la bibliothèque communale, la salle pluridisciplinaire… Pour notre interlocuteur, ce ne sont pas les noms qui manquent dans notre commune. «Dans notre municipalité, il y a des centaines de martyrs et ils pourront être tous satisfaits», poursuivra le même interlocuteur. Pour en savoir plus sur ce problème de blocage des dossiers déjà déposés pour baptiser ces lieux, nous avons approché un ex-élu. «L’APC a proposé quelques noms dans une délibération mais il y a des oppositions de certaines personnes. Celles-ci ont demandé le report de prendre des décisions en attendant des compléments d’enquête sur certains noms», déclarera-t-il. Et de poursuivre : «lors de la même délibération, il y a eu un consensus pour une seule attribution celle du lycée polyvalent au nom de Hayet Gormit ayant obtenu son bac en 2015 à titre posthume sinon pour les autres noms, il est attendu que la commission se réunisse pour d’abord faire d’autres propositions avant de passer aux décisions», confiera l’ex-élu. Dans cette municipalité, la situation de la plaque commémorative de la liste des chouhada du carré des martyrs de Adila sur la RN68, dont 90% des noms ont été reconstitués, attend peut-être aussi la restauration du mémorial Ali Mellah.
A. O.
