L’incertitude plane sur l’avenir de quelque 42 municipalités dans la wilaya de Béjaïa qui se retrouvent, au lendemain des dernières élections locales, face à un imbroglio sans précédent. Sitôt le rideau est tombé sur l’élection du 23 novembre dernier et les résultats connus que les tractations autour de l’installation des exécutifs communaux a commencé dans les 51 communes (hormis à Boudjellil où le vote n’a pas eu lieu) de la wilaya de Béjaïa. En effet, les négociations vont bon train mais les résultats des élections municipales sont une véritable équation à plusieurs inconnues, puisque peu de partis n’ont eu la majorité absolue pour gérer seuls les destinées de la commune. C’est dire que la formation des exécutifs dans certaines municipalités piétine. Dans ce sillage, dans la wilaya de Béjaïa, on dénombre 42 APC dans cette situation sur les 51 ayant participé au scrutin de jeudi dernier. Dans plusieurs mairies, pendant que les membres de la liste déclarée vainqueur se démènent à contracter une éventuelle alliance avec des élus issus d’autres listes de partis politique et/ou indépendant, ces derniers, selon plusieurs témoignages, se sont déjà constitués en un bloc soudé, refusant catégoriquement tout rapprochement avec le maire élu. Ce qui a d’ailleurs fait dire au député du FFS Chafaa Bouaiche : «Ils se présentent aux élections pour « l’intérêt de la commune ». Néanmoins, quand ils perdent la bataille, ils veulent le blocage, où est dans tout cela l’intérêt du citoyen ?» S’interroge-t-il. Le même cas a été relevé à la commune Fénaia Ilmaten où le RCD a obtenu 6 sièges, le FFS 5 sièges et les Indépendants 3 sièges, le blocage est mis en avant car les élus hésitent, dit-on. Pareil à Sidi-Aïch où le RCD avec 6 sièges fait cavalier seul et ce malgré ses tractations pour ramener à sa cause les élus TAJ (2 élus), afin de constituer la majorité. Néanmoins, les élus de TAJ, FFS, FLN et RND font désormais bloc et les tractations entre eux ont déjà commencé. Dans la commune d’Amizour où le FLN (8 sièges) trouve les issues bloquées pour constituer l’exécutif communal. Dans ce brouhaha, hormis le MPA qui donne carte blanche à ses élus locaux pour les tractations, les autres partis et autres listes n’ont soufflé aucun mot sur les «consignes» données s’agissant des alliances intra-muros. L’indice de cet imbroglio, nous est venu de la commune d’Adekar où les citoyens ont procédé, dimanche dernier, à la fermeture du siège de la mairie et de la daïra pour dénoncer «les dépassements durant le scrutin» et «la fraude». Dans cette affaire, FFS, MEN, TAJ, et RND se sont associés pour la circonstance afin de remettre en cause le vainqueur (majorité relative) de cette mairie qui est le RCD. De ce fait, ce parti politique est désormais dans l’œil du cyclone localement. Autant de cas qui augurent d’une période d’incertitudes concernant l’installation de ses exécutifs communaux.
Rachid Z.