C’est vers la mi-novembre que la cueillette des olives a finalement été lancée dans tous les villages des deux communes de la daïra. Même si les incendies de l’été dernier ont touché quelques oliveraies à Taka, à Imlikchène et à Badis, il n’en demeure pas moins que la plupart des oliviers ont été épargnés. On peut dire d’ores et déjà que la récolte sera prometteuse en dépit de quelques aléas telles les conditions climatiques qui ont prévalu durant l’été et continue cet automne. Peu avant de sortir leurs gaules et leurs bâches, dans tous les villages, il a fallu que les habitants égorgent soit des veaux soit des moutons, comme le veut la tradition, pour que la récolte soit bonne d’une part et que la cueillette se déroule sans accidents, d’autre part. «D’abord, nous avons défriché les champs d’oliviers. Puis, le comité de village s’est réuni et a retenu le jour de Timechrit. C’est tout juste symbolique. D’ailleurs, nous n’avons égorgé qu’un seul veau», nous confiera un oléiculteur de Taka. Par ailleurs, il est à noter que dans certains villages à l’exemple d’Idouchouthène, les oliviers plient sous le poids du fruit. «Nous espérons que les rendements soient excellents. Certains arbres ne seront pas gaulés peu avant un mois. L’olive est encore verte. Alors que dans notre région, nous préférons toujours des olives noires pour que l’huile ne soit pas acide», nous expliquera un autre oléiculteur. Le décor est bien planté. De passage devant les oliveraies, on peut admirer ces scènes de cueillette d’olives que certains passagers n’hésitent pas à prendre en photo. «Quand je vois toute cette mobilisation, cela me rappelle beaucoup de choses. Vraiment, c’est sublime à voir», se réjouit un automobiliste qui filmait ce décor entre Tahachat et Tizi Gheniff. De leur côté, les premiers gérants des huileries aussi bien traditionnelles que modernes ont déjà mis leurs machines en marche. «Pour cette saison, nous comptons travailler 24h/24. Eu égard à l’abondance d’olives, je dois recruter au moins une dizaine de travailleurs pour constituer trois équipes», avancera ce propriétaire d’une huilerie moderne sur la RN68 à Tamdikt dans la basse M’Kira. D’aucuns souhaiteraient que le prix de l’huile baisse jusqu’à 600 dinars le litre voire moins dans certaines localités, si on le comparait à celui affiché aujourd’hui qui tourne autour des 800 dinars.
A. O.
