Le chemin de wilaya n° 98, plus connu sous le nom de Route de Slim, reliant Bouira à M’Chedallah via Haïzer, prend naissance à partir de la RN30 au niveau du carrefour de la nouvelle ville de M’Chedallah et traverse plusieurs importantes agglomérations, telle que Thamourth Ouzemour, Ath Yekhlef et Assif Assemadh dans la commune de M’Chedallah, Taqaats et Semmache dans celle d’El-Adjiba avant de rejoindre le carrefour de Tikjda dans la commune de Bechloul. C’est ce tronçon entre M’Chedallah et ce carrefour de Tikjda qui offre un pitoyable décor de délabrement fait de cratères, trous, dénivellement de la chaussée; le tout décoré par des dos d’âne tous les 100 mètres. Des ralentisseurs surdimensionnés qui ne tiennent compte d’aucune norme technique sachant que la plupart sont aménagés par les citoyens qui utilisent tout ce qui leur tombe sous la main. Ils ont souvent recours à du goudron, du béton et même de la simple terre pour aménager des ouvrages anarchiques qui constituent par endroits de dangereux obstacles pour les usagers. Il convient de signaler que cette route qui n’a rien à envier aux routes nationales en matière de trafic routier est l’une des plus anciennes de la région. Elle traverse des zones qui offrent des panoramas féeriques, notamment le tronçon d’une dizaine de kilomètres entre le carrefour de Semmache et l’entrée du chef-lieu de daïra de Haïzer. Un itinéraire en plein milieu d’un merveilleux tissu végétal luxuriant qui attire des milliers d’estivants en toutes saisons. En plus du délabrement de cette route stratégique tant sur le volet touristique que celui sécuritaire, ses bordures font offices de dépotoirs sauvages ou des énergumènes, sans foi ni loi, y déversent leurs déchets ménagers par déchargements entiers, sans aucun état d’âme ni remord de conscience. Cela en plus des amateurs de boissons alcoolisées qui abandonnent des amoncellements d’emballages des deux côtés de la chaussée. La route est abandonnée depuis plusieurs années et n’a pas connu de travaux de modernisation ou de réfection, et ce, malgré l’insistante des populations locales.
Oulaid Soualah
