Les travailleurs de l’unité avicole CARAVIC-SPA d’El-Esnam ont observé, hier matin, un arrêt de travail de deux heures, pour protester contre le retard enregistré dans le versement des salaires du mois de novembre. Selon les protestataires, l’administration de cette entreprise publique accuse régulièrement des retards dans le paiement des salaires des travailleurs, et ce, depuis l’opération de jumelage entre les deux complexes d’El-Esnam et d’Aïn-Bessem, au mois de janvier dernier : «Nous avons essayé, à maintes reprises, d’attirer l’attention des responsables de l’entreprise à propos de cette situation. Ces retards nous pénalisent et affectent nos familles», déclara M. Abdellah Zane, délégué syndical de l’UGTA. Notre interlocuteur s’interroge sur les raisons de ces retards qui, selon-lui, n’ont aucun rapport avec la situation financière de l’entreprise : «L’entreprise va bien et aucune de nos unités n’a de problèmes financiers, bien au contraire, CARAVIC est le leadeur du marché national dans le domaine avicole et de la transformation, malheureusement cette bonne santé financière ne s’est pas répercutée sur les travailleurs et les salariés, qui non-seulement sont panélisés par les retards récurrents des paies, mais aussi souffrent de la dégradation des conditions de travail», se désole M. Zane. Par ailleurs, et toujours selon le syndicaliste de l’UGTA, les travailleurs de cette unité comptent tenir une assemblée générale dès demain (aujourd’hui NDLR), afin d’établir une plate-forme de revendications pour l’amélioration de leurs conditions de travail : «Il n’est pas exclu qu’on s’engage dans une nouvelle grève illimitée si les travailleurs adoptent cette décision. Nos conditions de travail ne cessent de se dégrader et nos revendications légitimes n’ont toujours pas été satisfaites par l’administration», ajoute notre interlocuteur. Pour rappel, l’unité d’élevage et de transformation avicole CARAVIC-SPA d’El-Esnam a été touchée, depuis le mois de janvier dernier, par de nombreux mouvements de grève et de protestations des travailleurs, qui dénoncent les mauvaises conditions de travail dans lesquelles ils travaillent. La section syndicale de l’UGTA a dénoncé, pour sa part, «la marginalisation des représentants des travailleurs, notamment lors de la conclusion de la fusion entre les complexes d’Aïn-Bessem et d’El-Esnam». À noter, enfin, que toutes nos tentatives pour joindre la direction générale de CARAVIC-SPA à Bouira sont restées vaines.
O. K.
