Les élections locales du 23 novembre dernier ont, désormais, livré leurs secrets. Au moment où tout le monde s’attendait à une assemblée populaire de wilaya mosaïque, le FFS fausse les calculs.
Le plus vieux parti de l’opposition rafle, ainsi, la mise en obtenant 19 sièges sur les 47 possibles, loin devant son frère-ennemi le RCD qui, lui, vient en deuxième position avec 14 sièges. Le FLN et le RND, pour leur part, se sont contentés de 7 sièges chacun. Si le nombre de sièges obtenus par le FFS est record dans la wilaya de Tizi-Ouzou depuis l’ouverture démocratique et la participation de ce parti aux élections, il n’en demeure pas moins qu’il ne constitue pas une majorité absolue qui lui permettrait de prendre seul les rênes de cette assemblée de wilaya. Ce qui l’oblige, pour éviter les blocages, de contracter des alliances avec d’autres partis. Selon de sources très avisées, le FFS n’est pas satisfait du score annoncé. Les responsables du parti, au niveau local, ont introduit plusieurs recours. Notre source affirme que «le FFS est convaincu qu’il a obtenu plus de sièges». Il espère même, qu’une fois rétabli dans ses droits éventuellement, qu’il n’aurait pas à faire des alliances avec qui que ce soit. Le FFS pense avoir eu plus de 23 sièges au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou, en attendant le dernier mot des tribunaux administratifs. Toutefois, notre source explique que si le parti est obligé de s’allier dans le cas où la réponse à son recours ne serait pas favorable, la cohabitation sera probablement avec l’ex-parti unique, à savoir le FLN. Le pourquoi du choix, notre interlocuteur l’explique par plusieurs paramètres dont «l’impossibilité d’une cohabitation avec le RCD à l’APW de Tizi-Ouzou». À vrai dire, nul ne s’attendait au contraire, vu les dissensions historiques entre les deux partis. Pour le deuxième choix qui s’offre au FFS, à savoir le RND, «les positions de ce dernier à l’échelle nationale et locale pèsent contre lui et font, donc, que la balance se penche vers le FLN comme choix intermédiaire par défaut», estime notre source, comme d’ailleurs s’est porté le choix du RCD sur le même parti lors du mandat 2007 – 2012. Pour rappel, le FFS, pour son mandat écoulé, a eu à travailler avec les deux partis de la majorité présidentielle, à savoir le FLN et le RND. Concernant, en revanche, les alliances au niveau des communes, les données sont différentes. Notre source parle d’une cohabitation qui se fera en fonction des spécificités de chaque région et des options qui s’offrent au parti. Ce qui laisse clairement entendre que ce n’est pas exclu de voir le FFS s’allier avec n’importe quel autre parti. Sur le terrain, dans les communes où les batailles de positionnement sont dors et déjà engagées, les données sont toutes autres. Plusieurs communes risquent d’être bloquées durant tout un mandat, ce qui se répercutera négativement sur le développement local des collectivités qui restent otages des tiraillements politiques des uns et des autres.
K. H.

