Des parents d'élèves de l'école primaire Saci Achour du village Ath Yekhlef, dans la commune de M'Chedallah, s'insurgent contre ce qu'ils qualifient de ''bâclage'' des travaux de raccordement de l’établissement au gaz de ville.
Sur les lieux, il est aisé de constater de visu que le raccordement au réseau de distribution n’a pas été effectué. Au niveau des neufs (9) classes, une seule bouche d’aération par classe a été installée au lieu de deux, ajouté aux radiateurs qui n’ont pas été installés. Une opération à laquelle manque quelques équipements tels les tuyaux d’évacuation du gaz brûlé et des flexibles. Comme il a été constaté l’absence d’extincteurs au niveau des classes. Le bureau de la directrice et le réfectoire de la cantine ne sont pas non plus raccordés, les élèves se restaurent en tremblotant de froid. Les parents d’élèves au fait de la situation affirment que les petits enfants de préscolaire urinent dans leurs culottes à cause des classes glacées. Cela concernant le chauffage, d’autant plus que les anciens poêles fonctionnant au gasoil ont été supprimés. C’est une contrainte majeure pour le bon fonctionnement de l’établissement que les mêmes parents ont décidé de prendre en charge, eux-mêmes, en commençant par une collecte de fonds pour l’acquisition des équipements manquant et la rémunération d’un plombier pour reprendre toutes ces anomalies énumérées et rétablir rapidement le chauffage sans lequel les enfants ne pourront jamais suivre les cours par ces journées glaciales. Des enseignants présents sur les lieux affirment qu’ils ont observé deux arrêts de cours au début de la semaine écoulée pour protester contre cet état de fait. Sur un autre volet, il a été constaté le non ravalement des façades tant intérieures qu’extérieures de l’école qui affichent une saleté fort apparente. Le président de l’association des parents d’élèves (APE), arrivé sur les lieux, dénoncera à son tour la non-remise en l’état de l’intérieur de l’établissement, après les travaux de ce projet du gaz naturel qui a sensiblement dégradé la cour à deux niveaux. Comme il dénonce aussi le manque d’entretien des citernes à eau en galvanisé à l’intérieur desquelles se forme des dépôts de calcaire et autres impureté. Le président de l’APE affirme qu’il a effectué des démarches pour l’acquisition de deux citernes pour remplacer les anciennes rouillées et vétustes. L’un des enseignants attira l’attention sur la présence de deux volumineux troncs de pins coupés à quelques deux (2) mètres du niveau du sol en plein milieu de la cour lesquels constituent un danger pour les petits enfants. Un autre danger qui guette ces chérubins est celui d’un pylône en acier d’électricité qui végète au milieu de la cour et sur lequel l’on constate des masses et courts-circuits au point où pour réduire le danger de mort qu’il présente, on a entrepris de le couvrir de plaques de contreplaqué pour éviter aux élèves de recevoir des décharges d’électricité au toucher. Un effroyable danger qui donne des sueurs froides sur lequel doivent se pencher en toute urgence les gestionnaires de ce secteur et les organismes concernés tels que la SDC et l’APC. Le président de l’association affirme, en dernier lieu, que toutes les autorités ont été informées de toutes ces carences par plusieurs correspondances depuis la fin de l’année écoulée sans que personne ne réagisse jusqu’à présent. D’où l’ingérence des citoyens du village qui ont décidé de prendre en charge à leur compte l’installation intérieure du gaz de ville pour pallier au plus urgent. Il est à noter que cet établissement offre pas moins de 250 places pédagogiques.
Oulaid Soualah