La résilience, un paradigme de la jeunesse algérienne

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Une dizaine de conférences et quatre ateliers sont au programme de la 3ème édition du colloque international intitulé “les jeunes entre réussite sociale et mal-être”. La manifestation, organisée par la Faculté des sciences humaines et sociales de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa, en collaboration avec le Laboratoire Interdisciplinaire Santé et Population (LISP), se tient depuis hier au niveau de campus Aboudaou. Le coup de starter de ce colloque a été donné par le recteur de l’université et président d’honneur, Pr. Saidani Boualam, et Pr. Fradji Mohamed Akli, doyen de la Faculté, Pr. Bouatta Cherifa, Professeure en Psychologie à l’Université d’Alger 2, et Dr Bouzid Baa Saliha, Directrice du Laboratoire. La première communication a été présentée par Ionescou Serban, professeur émérite de psychopathologie à l’Université Paris 8 (France) et à l’Université du Québec (Canada), sous le Thème «Adolescence, passage à l’âge adulte et résilience». L’intervenant a expliqué que le concept de la résilience est à la mode et que cet engouement s’explique par plusieurs facteurs. «Il y a, entre autre facteurs, un changement de paradigme, le passage de pathocentrisme à une orientation sanogénitique qui s’intéresse à comment se fabrique la santé», dira-t-il. «Plus récemment les chercheurs ont compris que les événements considérés comme traumatogènes ne conduisent pas inexorablement à des manifestations pathologiques, ils peuvent même entraîner une croissance postraumatique», déclarait encore le conférencier. Quant à la deuxième communication, elle a été assurée par l’invitée d’honneur, Professeure Bouatta Cherifa, intitulée «Les sur musulmanes, ou des filles contre pères», durant laquelle elle a abordé la dimension socioculturelle de la société algérienne en insistant sur le système patriarcal qui structure les familles algériennes, «ce système social basé sur la domination masculine, où le plus âgé a le pouvoir dans la famille traditionnelle», explique-t-elle. Ce colloque a pour comme objectifs de faire le point sur les connaissances actuelles et projeter plus de lumière sur la complexité et la réalité implicite et explicite de la jeunesse algérienne, et déterminer les besoins de recherches et exploiter les pistes d’actions possibles dans la prise de décision au niveau des décideurs et des différents acteurs de ce domaine, ainsi que la création d’une dynamique d’échanges sur la question de la jeunesse entre les scientifiques et les professionnels à l’échelle maghrébine et internationale, apprend-on des organisateurs.

Aziz Khentous

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